Le 30 janvier 2018, nous publiions une traduction du texte italien À propos d’anarchisme et (de crise) d’identité - Pour un anarchisme sans dépendances, en réponse à la traduction sur le site Lundi Matin du texte espagnol « Contre  » l’anarchisme. Une contribution au débat sur les identités. A peine quelques heures après la publication de ce texte, nous recevons le message suivant de la rédaction de Lundi Matin : « Vous publiez aujourd’hui un article dont le chapeau précise : "publié sur le site lundi.am (organe non officiel du Comité Invisible)". Cette information erronée ne peut qu’émaner de votre lecture de la presse bourgeoise, de rapports de la police ou de fantasmes qui ne regardent que vous. Merci de la faire disparaître, immédiatement. **  ». Nous publions ci-après une réponse à ce message sous forme de lettre ouverte à Lundi Matin, organe de propagande, pour sà »r, afin de couper court aux méthodes autoritaires et aux prétentions de ce dernier.
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Les Illusions Gauchistes
« L’histoire du syndicalisme, c’est précisément l’histoire de la lutte contre le luddisme, le refus du sabotage, le refus de la dégradation de l’instrument de travail.  »
Alain Gerard Slama, éditorialiste au Figaro.
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Réponse ouverte à Lundi Matin : Enfants gâtés, bonnes manières et décadence
19 janvier 2022 -
«  Eux  » les juifs, «  chouchous de la République  »
4 décembre 2021, par Les Amis de Juliette et du PrintempsQui pensait encore il y a peu devoir faire l’exégèse d’un discours radicalement antisémite situé à l’extrême gauche  ? Ce qui s’énonce et la complaisance avec laquelle certains y prêtent l’oreille – ou font semblant de ne pas entendre – rend cette entreprise, aussi déplaisante qu’incongrue, absolument nécessaire. On nous parle ici, en étant content de son expression minable, des «  juifs chouchous de la République  ». Sous l’onomatopée débilitante ne se cache même pas un antisémitisme qui n’attend pas grand-chose pour devenir explicite. Jalousie de cour d’école appuyée sur cette ignoble conception du «  philosémitisme d’État  » qui reconduit la conception passée des juifs comme «  peuple classe  » et justifie l’antisémitisme, parfois qualifié de «  de classe  », ou «  édenté  », comme elle l’assume dans son livre.
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Milan (Italie) : Une critique anti-autoritaire des « brigades populaires  »
14 mai 2020Nous avons décidé de traduire ce texte à propos des Brigades Populaires de Milan qui se sont créées au début du confinement Covid-19, en Italie. Un peu partout en France, des Brigades sont nées en répondant à l’ « appel de Milan  », comme un « vu en Italie  », reprenant l’appellation, le logo et avec une volonté visible de s’afficher comme un groupe structuré et homogène. Si on peut se demander d’où vient cette nécessité de se montrer (mais aux yeux de qui ?) comme tel, en dépit des différences de (...)
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A propos des confineries de « demesure  »
3 mai 2020Le blog « demesure  » (sous-titré « Brèves du Grand Confinement. Sortir pour saisir l’occasion et inversement  ») a donc été créé pour stipendier « les confineurs  » et autres « agents du confinement  »[1], qui sont apparemment bien pires que l’État, le capitalisme, les prisons et les frontières, et vanter la gloire des « déconfineurs  » et de leurs complices (parmi lesquels des fafs ou conspirationnistes de toutes sortes qui détruisent des radars pour rouler plus vite avec leurs bagnoles de merde ou qui croient que le virus se diffuse par la 5G et « se déconfinent  » pour utiliser des moyens bien plus importants pour « demesure  » que leurs fins).
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Dénégation et radicalité  : une hypothèse
29 avril 2020, par Maria DesmersLa pandémie de Covid-19 qui est en train de se répandre sur la planète ne fait pas exception  : elle a aussi ses réducteurs. Pourtant il y a bien des choses à redire, à contester, à attaquer face à ce qui se passe, ne serait-ce que l’État et le capitalisme qui gèrent la situation au mieux, c’est-à -dire contre nous - c’est-à -dire pour notre exploitation et contre notre liberté. Mais, immanquablement, se fait entendre la petite chanson du scepticisme qui se trompe de doute  : ce virus est une «  grippette  », et quiconque le craint m’obligerait à regarder en face que ce n’est pas le cas et fait donc le jeu de l’ennemi.
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L’abject « Monologue du Virus  »
1er avril 2020« Le monologue du virus  », publié sur lundimatin a déjà beaucoup circulé. Ce texte nous invite à accueillir le coronavirus comme le Messie venant nous sortir de notre servitude volontaire et de notre apathie quotidienne. Mais dans ce monologue abject, il est oublié (ou dénié) que tout le monde n’a pas le luxe de se demander s’il faut concevoir le temps de la pandémie comme des vacances ou bien comme l’occasion de cultiver son jardin et l’art de se saluer.
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Pourquoi l’Appel est une impasse – Compte rendu d’un groupe de lecture impossible
3 mars 2020, par Les Fleurs ArctiquesDans le cadre du groupe de lecture proposé par la bibliothèque Les Fleurs arctiques, nous avions prévu une lecture collective et commentée de l’Appel. Nous voici donc une dizaine d’âges et d’expériences divers, prêts à échanger autour de ce texte, comme nous le faisons de façon hebdomadaire autour de textes d’intérêt et de facture très divers depuis maintenant plusieurs années. Il nous faut peu de temps pour nous rendre compte que d’une part nous tournons en rond tellement ce qu’il y a à dire de ce texte est avant tout une affaire de forme, qui reste au fond toujours la même, et d’autre part nous percevons à quel point prendre au sérieux ce texte comme nous avons l’habitude de le faire pour d’autres, c’est déjà s’y soumettre, puisque c’est avant tout un texte qui asservit, qui enrôle, qui embrigade. Pour le reste, bien peu à se mettre sous la dent. Alors nous mettons fin à l’expérience, et, pour la première fois, un projet de lecture tourne court, et voici le comment du pourquoi de ce groupe de lecture impossible.
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Faire violence ?
6 février 2020, par Maria DesmersToutes les violences ne se valent pas, mais toutes les pacifications sont des entreprises de domination et de maintien de l’ordre, que nous subissons et dont nous payons le prix. Et nous savons bien que tout ce qui se fera pour s’y opposer s’appellera « violence  ».
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Le mort saisit le vif
26 janvier 2020Ô vivants ! Au moment où nombre de lycéens choisissent de prendre part à la dernière vague de lutte, nous nous en tenons à nos ancestrales habitudes : l’institutionnaliser, la mener assurément à la défaite. C’est pourquoi, jetant nos dernières forces dans une bataille que nous voulons perdue par avance, nous nous bornons à ne porter que des revendications partielles et défensives, en lieu et place d’une critique radicale de la totalité sociale, dans laquelle les réformes en cours n’ont guère (...)
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Compagnons, camarades, nos nombrils ne sont pas révolutionnaires !
9 janvier 2020, par Aviv EtrebilalMais, de nos jours plus qu’à toute autre époque, le ressenti n’est pas seulement jeté en pâture. On le pille vigoureusement. Il sert la bonne gestion du «  corps social  », il permet d’accéder à un asservissement dangereusement efficace. Désormais, votre CAF et votre Pole Emploi sont comme les chiottes des aires d’autoroutes, ils s’intéressent à votre ressenti, réclament un suivi émotionnel, avec leurs assistantes sociales prêtes à tout pour vous montrer à quel point votre ressenti est important, vous demandent d’évaluer leur prestation et vous proposant un retour d’expérience qui permettra de mieux vous mettre au pas sans aucun effort, puisque c’est vous qui les avez fourni ! La dictature du ressenti est une dictature de l’impudeur et de l’auto-délation, d’autant plus efficace qu’elle s’exerce de haut en bas, mais aussi transversalement dans le champ social, chacun se faisant le récepteur et le contrôleur du ressenti des autres. Et la transgression de ce qui devrait rester l’intimité de l’individu se généralise, en même temps que l’indifférence à ce qui s’y et s’en exprime.