Pendant quinze mois on a tout mis en mouvement pour étouffer l’anarchie. On a réduit la presse au silence, supprimé les hommes, fusillé à bout portant en Guyane, transporté dans les îles en Espagne, incarcéré par milliers en Italie, sans même se donner le luxe de lois draconiennes ou de comédies judiciaires. On a cherché partout jusqu’à affamer la femme et l’enfant en envoyant la police faire pression sur les patrons qui osaient encore donner du travail à des anarchistes.
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Vieilleries
Perles d’hier et d’avant-hier...
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L’effet des persécutions
16 novembre 2019, par Pierre Kropotkine -
La Révolution de 1789
6 novembre 2019, par Bernard LazareLes principes de la Révolution ne furent pas un, comme on nous les présente, et, si l’on veut se servir des principes de 1789 — devenus la formule d’un dogme — pour combattre les doctrines socialistes, il faut encore, et avant tout, déterminer de quels principes on veut parler, car si le socialisme veut se chercher des ancêtres, il pourra les trouver lui aussi dans le sein de la Convention et de la commune de Paris, et en tous cas, en face de ces principes de 1789, dont on a désormais consacré le (...)
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La Femme et le vote
4 novembre 2019, par Anna Mahé« La femme doit voter Elle subit les lois et les impôts Nous voulons le suffrage universel Et non le suffrage unisexuel  »
Tel est, paraît-il, le texte d’affiches apposées par les membres d’un groupe féministe : La Solidarité des femmes. J’espère bien que tous comprendront la logique, l’utilité absolue de cette revendication des femmes. Nous subissons les lois et les impôts. Ayons au moins la satisfaction et la consolation de dire : « Nous avons contribué à fixer le taux de ces impôts. Nous sommes (...) -
L’inutile crainte des dieux
20 octobre 2019, par LucrèceEt puis tout ce qui, selon la légende, attend nos âmes dans les profondeurs de l’Achéron, nous est donné dès cette vie. Il n’y a pas de Tantale malheureux, comme le prétend la fable, qui tremble sous la menace d’un énorme rocher et qu’une terreur vaine paralyse : mais plutôt l’inutile crainte des dieux tourmente la vie des mortels et chacun de nous redoute les coups du destin.
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Les libertaires et le féminisme
14 octobre 2019, par Maria Lacerda de MouraLa lecture du dernier livre de Santiago Valenti Camp a éveillé en moi le besoin d’écrire cet article. Car je n’arrive pas à comprendre comment peuvent être réfractaires à la liberté féminine des hommes qui se qualifient de libertaires alors que d’autres, sans se dénommer ainsi, arrivent à des conclusions beaucoup plus extrêmes.
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Le programme en quelques siècles
7 octobre 2019, par Armand RobinOn supprimera la Foi
Au nom de la Lumière,
Puis on supprimera la lumière.
On supprimera la Charité
Au nom de la Justice
Puis on supprimera la justice. -
Diatribe contre le genre
5 octobre 2019, par Wolfi Landstreicher / Feral FaunLe concept de genre est une définition artificielle, une tentative pour commander. Il est absurde. Il s’agit d’une limitation de notre diversité. C’est un mensonge. Le genre n’est rien de plus qu’un rôle social. Son attachement à nos parties génitales est une pure commodité, non sans rappeler l’utilisation de la couleur de peau pour déterminer qui devrait être esclave et qui devrait être le maître. Le développement des organes génitaux chez le fœtus montre que les organes génitaux « (...)
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Le cancre
30 septembre 2019, par Jacques PrévertIl dit non avec la tête
Mais il dit oui avec le cœur
Il dit oui à ce qu’il aime
Il dit non au professeur -
Le Lion
21 septembre 2019, par Auguste BarbierJ’ai vu pendant trois jours, j’ai vu plein de colère
Bondir et rebondir le lion populaire,
Sur le pavé sonnant de la grande cité.
Je l’ai vu tout d’abord, une balle au côté,
Jetant à l’air ses crins et sa gueule vorace,
Tordre à doubles replis les muscles de sa face ; -
Les libertaires et la politique, d’André Prudhommeaux (1954)
19 septembre 2019, par André Prudhommeaux, Aviv EtrebilalLes libertaires doivent-ils, ou non, prendre des responsabilités face aux événements politiques ? La question est controversée. À l’un des extrêmes, se placent les camarades qui, une fois pour toutes, prétendent « s’insoucier  » de ce qui se passe dans le monde, pour chercher en eux-mêmes leur équilibre et la satisfaction de leurs besoins. L’attitude a sa noblesse : c’est celle d’Archimède qui, au milieu de Syracuse mise à sac par l’ennemi, s’absorbait dans la solution d’un problème de géométrie ; les yeux fixés sur la figure qu’il avait tracée sur le sol, il mourut, dit-on, sans daigner regarder ses assassins. Mais la plupart de nos « insoucieurs  » ne vont pas jusque-là ; ils se contentent en ouvrant les journaux qui leur parlent de tueries plus ou moins lointaines dans le temps ou dans l’espace, de lever les épaules en disant : « Qu’y pouvons-nous ?  » [...] À l’autre extrême se trouvent ceux qui vivent dans la surexcitation perpétuelle des moindres fluctuations du jeu politique tel qu’il se pratique entre professionnels.