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A Lyon, tout va bien, il ne se passe (presque) rien

vendredi 25 mars 2016

Critique àchaud de quelques aspects du mouvement en cours contre la loi travail et l’état d’urgence.

Trois AG par semaine (une le mardi àBron, une le mercredi sur les quais, une le jeudi après la manif) pour faire quoi ? « il faudrait qu’on s’organise en AG pour… organiser la prochaine AG  » ( entendu lors de l’AG de Bron du 22 mars). Des AG où le vide est de plus en plus puant. Sauvegarder le mécanisme qui tourne àvide, par amour des formes, mais aussi par peur de ce qui pourrait survenir.

A Paris, lundi, manif sauvage, àRennes, mardi, blocage de gare. A Lyon quoi ? Une AG le mardi. Avec des prises de parole où des gens « du mouvement  » rappellent que quand même les flics font bien leur boulot, et qu’il suffit de rien faire pour pas se faire réprimer. On y avait pas pensé. Et àla fin de la manif on fait quelque chose ? Ah bah non, tu comprends y’a AG place Guichard.

On dirait que les étudiant.e.s ont peur d’eux-mêmes, ou simplement peur qu’il se passe quelque chose. Les flics peuvent revenir quand ils veulent en AG embarquer des camarades, secondés par les zélés vigiles de la fac, àvoir les étudiants grévistes s’occuper eux-mêmes de nettoyer les tags « Nique la police  ».

Parsemez tout ça d’injonctions àla « massification  » de militants du XIXe siècle, et rien ne manque àla tristesse de l’AG. Ni les interdictions d’applaudir, ni l’amour aveugle de la démocratie (« il faut respecter le tour de parole même si on est pas d’accord  »), ni les tribunes reloues.

Ne reste encore que l’UNEF pour nous faire rigoler. Mais hélas, ils sont déjàhors d’état de nuire.

Quant aux flics en puissance que sont les connards du service d’ordre, ils mériteraient de se faire attaquer autant que les flics lorsqu’ils tentent d’empêcher que quoi que ce soit n’arrive, et qu’ils cherchent àidentifier les « fauteurs de troubles  ».

C’est con, on avait bien commencé àse marrer dans la manif du 9 mars.

[Repris de Rebellyon.]

La « loi Travail  » on s’en fout, on veut plus travailler du tout !