Italie : Communiqué des compagnons de l’AS2 de Ferrara

Vendredi 13, Alfredo est passé devant le tribunal interne de la prison, àla suite d’un rapport disciplinaire reçu quelques nuits plus tôt pour avoir insulté un maton qui s’était adressé de façon irrespectueuse et provocatrice àl’un de nous, Graziano, qui avait demandé àcette raclure de baisser le volume. Pour la petite histoire, tout ça s’est passé après minuit. En plus de la perte de ses 45 jours de réduction de peine, la « condamnation » d’Alfredo a été d’être immédiatement placé àl’isolement, ou, comme ils disent, exclu de toutes les activités communes (promenade, socialité, salle et terrain de sport). Dans la section, dès qu’on l’a su, après en avoir discuté rapidement, nous avons commencé àfaire du boucan bruyamment. Ce que nous réclamons est simple : nous voulons Alfredo ici dans la section. Après quelques minutes, plusieurs gradés des matons sont arrivés et nous leur avons réitéré notre exigence. Après un peu de blabla inutile, ils sont partis en nous promettant le plus grand des honneurs (pour eux) : « lundi vous parlerez avec le commandant » (mes couilles !).

Vu qu’ils ne semblaient pas avoir compris ce qu’on avait dit, peut-être àcause du ton un petit peu excité, après une petite heure on a entamé un autre tintamare et on a terminé la journée avec un tintamare by night, àminuit pile. Aujourd’hui, en début d’après-midi, on a tapé encore un peu sur les barreaux, demain on verra...

Pour le moment, on a « obtenu » la suspension (« jusqu’ànouvel ordre » [1]) de la socialité du midi et de celle de l’après-midi, mais Alfredo n’est toujours pas là...

On sait qu’il va bien et qu’il se fout royalement de leur punitions, tout comme nous nous en fichions de leur petits chantages et bénéfices indigestes.

Nous sommes têtus et nous continuerons de manifester notre proximité et complicité avec Alfredo.

Voilàtout, on vous tiendra au courant !

Les compagnons anarchistes de la section AS2 de Ferrara.
Adriano, Francesco, Graziano, Lucio, Michele et Nicola.

[Traduit de l’italien par nos soins de CroceNera.]