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Athènes : La troisième "patrouille" antifasciste àmoto affronte des néo-nazis ; la police attaque la manif en représailles

lundi 15 octobre 2012

La nuit du 15 septembre a vu la première patrouille àmoto dans le centre d’Athènes avec des distribution de flyers et des slogans contre les attaques néo-nazies. Le 22 septembre, une autre manifestation antifasciste àmoto fut réalisée avec succès.

Dans la soirée du dimanche 30 septembre, une troisième intervention-patrouille antifasciste àmoto passait dans le centre d’Athènes, mais a vite été entravée par des néo-nazis. En conséquence, les compagnons en ont environ démolis trois près de la rue Phylis, dans le secteur d’Aghios Panteleimonas, dans le centre d’Athènes. À environ 21h00, alors qu’un des fascistes gisait toujours àterre, blessé, les dernières motos de la manifestation ont été attaquées en représailles par plusieurs brutes de l’unité de police àmoto DELTA.

Quasiment tout les antifascistes àmoto ont été prise en chasse et attaqués, d’abord dans le voisinage de la place Amerikis (non loin du centre de la communauté tanzanienne qui a été mis àsac par des fascistes il y a de ça quelques jours), ensuite dans l’avenue Alexandras, mais aussi alors qu’ils se dirigeaient vers Exarhia. Làaussi plusieurs jeunes ont été persécuté et arrêté par les flics.Plusieurs motos ont été laissé en plan et éventuellement confisquées par la police. Peu de temps après, les camarades se sont rassemblés dans les squats du centre d’Athènes afin de défendre les lieux.

Parmi un nombre non confirmé de compagnons blessés par les flics, un antifasciste a sérieusement été blessé. Pas loin de 23 personnes qui ont participé àl’action ont initialement été reporté manquant... Parmi eux, 15 ont été arrêté dans différents lieux et enfermé au quartier général de la police [GADA] dans l’avenue Alexandras, sans aucun accès aux avocats.

Un rassemblement a été appelé pour le lundi 1er octobre à13h00 au tribunal d’Evelpidon en solidarité avec les arrêtés. La procédure a été reportée àjeudi, alors qu’assistaient au rassemblement plus de 300 compagnons. Dans la soirée, plusieurs unités de police ont sauvagement attaqué les personnes venus en solidarité au sein du tribunal et les ont harcelé dans les rues aux alentours, avec pour résultat plusieurs détentions (4 d’entre-elles se sont transformées par après en arrestations).

Les 15 antifascistes qui ont été arrêté le 30/9 sont toujours détenus àGADA - ils doivent passer devant le tribunal le jeudi 4/10 au matin. Les 4 compagnons arrêtés le 1/10 vont être détenus àGADA jusque vendredi, le 5/10, date àlaquelle ils vont probablement passer en procès au tribunal d’Evelpidon.

Les antifascistes qui ont pris part àl’action n’ont pas encore publié leur propre version des événements mais ont notifié qu’il y a un besoin de collecter plus de 10.000 euros pour les dépenses légales et cautions. De plus, tard dans la soirée du mercredi 3/10 , ils ont appelé àune assemblée ouverte àl’École Polytechnique pour discuter des dernières informations sur les 15 arrêtés de la patrouille-intervention antifasciste (30/9), des 4 arrêtés lors du rassemblement de solidarité au tribunal d’Evelpidon (1/10) et des actions àvenir. L’assemblée a été suivie par plus de 300 sympathisants.

La même nuit, une vidéo de l’intervention du 30/9 a été publiée, avec des prises peu avant le coup répressif. De plus, tous les 19 otages àGADA ont envoyé un premier retour :

Mercredi 03 octobre 2012
Quelques mots des cellules de détention du 7em étage du quartier général de police d’Athènes

Bien que trois jours aient passés depuis notre arrestation lors de la manifestation antifasciste àmoto et collage le dimanche 30 septembre, nous pensons qu’il est bon de clarifier quelques trucs même maintenant.

Après un appel ouvert le dimanche 30 septembre, une manifestation antifasciste àmoto et collage, qui est partie d’Exarchia, s’est déroulée dans le centre d’Athènes. Cette manifestation venait en réponse aux pogroms fascistes et attaques contre les immigrés qui se trouvent dans plusieurs quartiers du centre d’Athènes par des gangs fascistes déguisés en “résidents†ou “comités de commerçants†, soutenus par les gangs étatiques officiels.

Làtout de suite, nous ne sommes pas intéressés d’analyser ou expliquer ici les relations connues et rabattues entre Aube Dorée [Chrissi Avgi] et la police grecque.

Juste après que la patrouille est été attaqué par des partisans d’Aube Dorée(-citoyens), il y a eu un assaut de la part des flics de l’unité de police àmoto DELTA, qui ont suivi l’arrière de la manif mais sont aussi passés dans les rues parallèles.

Au final, 15 combattants antifascistes ont été attrapé, hommes et femmes. Ils ont été blessé àdifférents endroits de leurs corps, comme la tête, les bras et jambes, alors que les flics ont aussi utilisé des tasers (armes qui causent des chocs électriques).

Nous avons été emmenés au 6em étage du quartier général de la police, en face du département de la protection de la constitution étatique, où la nuit fut accompagnée de tabassage, menaces, tirage et brà»lage de cheveux de la part des équipes de DELTA qui ont pris nos photos pour leurs albums privés alors qu’ils continuaient ànous garder.

Des menaces telles “Maintenant nous savons qui vous êtes, nous allons vous enterrer comme vos grands-parents pendant la guerre civile†sont révélatrices du terrorisme que ces crétins prétoriens des équipes DELTA ont tenté de nous infliger. Au même moment, nous n’étions pas autoriser àcommuniquer avec des avocats ou des médecins pendant 19 heures consécutives. Le jour suivant, après qu’ils aient fait un transfert - un spectacle afin de prendre nos profils suspects, ils nous ont en fin de compte emmené au tribunal de l’ancienne école militaire d’Evelpidon.

Alors que nous étions toujours au tribunal, les forces de police anti-émeute ont attaqué les personnes solidaires rassemblées, battants férocement nombre d’entre eux. Un total de 25 personnes ont été détenu, et au final 4 arrêtés ont été inculpé. Depuis le moment de leur arrestation, ils ont été transféré au 6em étage du quartier général de la police, où les flics mirent en place la même tactique d’intimidation, incluant des fouilles corporelles humiliantes. Après une décision vengeresse sans précédent, la détention provisoire des 4 arrêtés a été prolongé en trois jours de plus (jusqu’àvendredi), et la détention provisoire des 15 premiers arrêtés fut étendue àjeudi.

Ils nous ont amené aux cellules de détention du 7em étage du quartier général de la police, dans un quartier surpeuplé (prévu pour 30 personnes alors qu’en ce moment 80 personnes “vivent†làdans des conditions incroyablement sordides), dans une tentative de “briser nos nerfs†. Malgré tout, nous avons rencontré un sentiment de solidarité sincère exceptionnel des gens qui ont été “oublié†depuis plus de trois mois dans cet endroit.

Au sein de la “crise économique†de plus en plus de gens se dirigent vers la pauvreté et la destitution, le cannibalisme social est récompensé comme une vertu, le fascisme montre sa tête dans nos localités et quartiers, l’offensive de l’État s’intensifie àtous les niveaux ; dans cette période, des options qui promeuvent l’auto-organisation, la solidarité, la camaraderie et l’action directe sont celles qui, non seulement, peuvent tenir dans ce chemin de la peur qu’ils essaient d’imposer dans nos vies, mais sont aussi la perspective d’une organisation sociale différente.

Vous avez besoin de profondément saisir ce qu’est vraiment le fascisme
Le fascisme ne mourra pas simplement de lui-même ; vous avez besoin de l’écraser.

Les arrêtés du 30/9 et du 1/10
(Quelques uns parmi nous, fiers descendants de brigands/symmorites anarcho-communistes)


Sur la situation des 15 arrêtés lors de la manif

Le 4 Octobre, les 15 arrêtés de la manifestation/patrouille àmoto antifasciste sont passés devant le juge d’instruction. Alors que les deux représentants du ministère publics (procureurs) ont demandé la mise en détention provisoire avant le jugement - indépendamment du fait qu’ils soient accusés de crimes ou de délit - le juge d’instruction a exprimé son désaccord avec cet avis.

Les otages de l’état et leurs avocats ont littéralement passé toute leur journée au tribunal (du matin jusqu’àtard dans la nuit). Au milieu de la journée les personnes présentes en solidarité ainsi que les proches ont été attaqués par des escadrons anti-émeutes, aucune arrestations n’a été reportée mais plusieurs personnes ont été blessées.

En raison de la contradiction entre les procureurs et le juge d’instruction et après de longs échanges, l’affaire a été renvoyée devant un conseil juridique (équivalent du Juge des libertés en France) qui décidera le 5 Octobre si les 15 compagnons seront envoyés en détentions provisoire ou non.

Par conséquent, un total de 19 personnes arrêtées demeurent au quartier général de la Police d’Athènes (Avenue Alexandras) et vont paraitre de nouveau au tribunal d’Evelpidon, vendredi 5/10.

Les 4 compagnons du rassemblements de solidarité àAthènes (arrêtés le 1/10) seront transférés au tribunal à9h00.

Les 15 antifascistes (arrêtés le 30/09) feront l’objet d’une procédure distincte àpartir de midi.

Repris de Contrainfo.