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Bruxelles : la Sà»reté d’Etat àla recherche de mouchards

vendredi 9 octobre 2015

Et rebelote. De nouveau, au moins une personne a été approchée par la Sà»reté d’État afin de la recruter comme indicateur. Cette fois-ci, les renseignements recherchés par les voies perfides de la délation portent sur la lutte en cours contre la construction de la maxi-prison.

Et rebelote, c’est les deux cartes de l’intimidation et du chantage dont se servent les chiens de garde de l’ordre établi afin de tenter de recruter des collaborateurs. Se présentant d’abord de façon plus au moins neutre, l’agent de la Sà»reté passe très vite a une vitesse supérieure. Intimider et faire pression en prétendant qu’« on sait tout sur toi  », mettre en avant la distinction entre braves citoyens qui contestent un projet de l’État et éléments criminels qu’il faudrait identifier et éliminer, chantage par rapport au travail, menaces contre la famille,… Une triste série d’« argumentations  » dont ne peuvent se servir que les adorateurs de l’autorité, et dont l’infamie ne semble pas connaître de limites. Mais soulignons-le : cette quête de mouchards n’est qu’un aspect de la répression étatique. Filatures, observations, dispositifs de vidéosurveillance devant des endroits liés àla lutte, perquisitions (officielles et en cachette), appareils d’écoute installés àl’intérieur des domiciles,… la police et les services de renseignements utilisent tous les méthodes imaginables pour tenter freiner les luttes.

Et rebelote, nous souhaitons souligner l’importance de parler de tels agissements de la Sà»reté ou d’autres forces répressives. Si eux ils cherchent àfaire croire aux gens qu’ils se retrouvent seuls, coincés, avec le dos contre le mur, ànous de briser cela. Pour protéger ses menées obscures et les rendre efficaces, la Sà»reté dira d’ailleurs toujours que c’est interdit de parler de tels approches.

Et rebelote, on ne le répétera jamais assez : soutenons-nous les uns les autres via une attitude d’insoumission et de non-collaboration face àla justice, àses limiers et àses amis-journaleux. Il n’y a rien àleur dire, il n’y a rien àdiscuter avec eux. Ils sont passés maîtres dans l’art d’utiliser et d’abuser tout ce que tu dis àdes fins répressives. Il est important de faire gaffe àce que personne ne se retrouve seul face àune horde de ces chiens de garde, face àd’éventuels chantages et menaces, face àl’intimidation judiciaire. Continuer àprendre nous-mêmes l’initiative ; continuer àdéterminer nous-mêmes ce dont nous voulons discuter et comment nous voulons lutter, aussi en des périodes de menace répressive plus intense, est la réponse la plus forte que nous puissions donner. Il n’y a pas àrechercher ou àaccepter le dialogue avec le Pouvoir et ses sbires ; le mutisme des rebelles face au pouvoir et le fait de maintenir ouvert ou conquérir l’espace de discussion libre avec d’autres révoltés et mécontents sont certainement des lignes de défense très fortes.

Septembre 2015.

[Repris d’Indy Bxl.]