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Chili : Un ancien tortionnaire en chef de Pinochet se mange le coup de boule d’un compagnon incarcéré
mercredi 16 mars 2016
Le 9 mars 2016, le compagnon JoaquÃn GarcÃa, en prison préventive dans la section de sécurité maximale de la prison de Haute Sécurité depuis novembre 2015, accusé d’attaques explosives, réussit à croiser dans un couloir cette ordure d’Alvaro Corbalan, célèbre tortionnaire et ex commandant de la division anti-subversive de la CNI (services secrets de la dictature), récemment transféré de la prison/hôtel/maison de retraite de luxe Punta Peuco.
La rencontre fortuite s’est soldée par la face ensanglantée de cette raclure.
On pourra apprécier ce furtif mais beau coup de boule à la fin de cette bande de surveillance qui fait les titres de la presse poubelle chilienne :
Un beau geste qui illustre bien les chemins de lutte qui peuvent être pris à l’intérieur des prisons par ceux qui ne se soumettent pas aux ordres de la taule. Laisser une telle ordure marcher tranquillement est impossible.
Cela rappelle les coups que des compagnons anarchistes avaient donné au flic qui avait tué Alexis Grigoropoulos.
Pas d’espace pour ces bâtards de flics, avec ou sans uniformes.
Toute notre affection révoltée pour Joaquin et le reste des prisonniers en guerre.
[Traduit et adapté de l’espagnol de Publicacion Refractario.]
Qui est JoaquÃn GarcÃa ?
Le 19 novembre 2015 à 3h30 du matin, une forte explosion secoue l’école de formation pénitentiaire de la gendarmerie, sur la commune de San Bernardo, à Santiago. Une bombe artisanale composée de poudre noire comprimée dans un extincteur activé par une mèche réussit à détruire le portail latéral de l’école de matons.
Deux personnes sont très rapidement arrêtées, Kevin et JoaquÃn. Le parquet accuse aussi JoaquÃn d’une attaque manquée sur un commissariat en octobre 2015. Tous les deux sont en préventive dans la section de sécurité maximale de la prison de haute sécurité.
Qui est à lvaro Corbalán Castilla ?
Ancien militaire chilien, il était le commandant en chef de la section anti-subversive de la Centrale Nationale d’Information (services secrets de la dictature), l’organisme responsable des tortures, disparitions et assassinats de milliers de personnes. Il est en prison pour l’assassinat d’opposants au régime de Pinochet, tout particulièrement des membres du Mouvement Lautaro, du MIR, des anarchistes et autres militants révolutionnaires en tout genre.