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Convoqué par les flics... M’y rendre, ils peuvent toujours attendre !

dimanche 12 mars 2017

Ayant été l’heureux destinataire d’une convocation du Commandant de Police Corinne Bouchend’homme (une grande lignée de « bouchers d’hommes  » ?) et sur requête de la juge d’instruction Berthezene chargée de l’affaire de la voiture de flics brà»lée àParis le 18 mai, je souhaite apporter quelques réflexions sur mon refus de m’y rendre.

Tandis que huit personnes se trouvent d’ores et déjàinculpées dans le cadre de cette instruction, dont quatre actuellement en prison, on est quelques un.e.s àavoir reçu, ces dernières semaines, une convocation au comico de Louis Blanc dans le 10earrondissement, en tant que « témoin  ». Ils nous invitent àcollaborer avec la Justice, dont le rôle abject, s’il fallait le rappeler, est d’enfermer, isoler, punir et soumettre, de faire régner l’ordre par la peur.

A partir de leurs photos, leurs vidéos et de leurs analyses téléphoniques ils voudraient que je les aide àfaire avancer leur sale enquête en leur disant qui était là, quels sont les liens entre les gens ou qui a fait quoi pour ainsi me voir me désolidariser de l’acte ou des gens qui en sont accusés. Ils peuvent toujours attendre !

Pour exprimer ce refus de collaboration plusieurs options semblent envisageables. Et il s’agit de choix individuels. Si j’ai décidé de ne pas y aller (et d’autres peut-être dont je n’aurais pas eu vent) il ne s’agit pas pour moi d’ériger ce choix comme étant la seule chose àfaire, il me semble néanmoins primordial que les personnes qui font le choix de s’y rendre ne déclarent rien. La moindre petite déclaration est toujours une information de trop au dossier, de plus une question en entraîne bien souvent une autre àlaquelle il n’est pas toujours aussi aisé de répondre qu’àcelle àlaquelle on s’était éventuellement préparé.e.s. J’entends souvent des gens dire « les flics le savent déjà » ou penser que le fait d’apparaître sur une image est une preuve forcément suffisante pour accabler quelqu’un-une, pourtant aucune confirmation ne saurait être anodine et toute déclaration fait le jeu des flics et des juges.

Je crois qu’il est important de rendre publique chaque mesure répressive pour ne pas rester isolé.e.s face àla justice. Continuons àêtre solidaires et ànous révolter contre l’État, la justice, ses chiens de garde et ses prisons !

AUCUNE COLLABORATION ! DES 18 MAI TOUS LES JOURS ! LIBERTE POUR TOUTES ET TOUS !

[Repris d’Indymedia.]

La convoc