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Décapitation...
mercredi 28 octobre 2020
« Nous ne sommes pas les aides bourreaux de l’histoire, de la société, du destin ou de la Providence. Nous sommes de l’autre côté. Le sens même de l’existence tragique, ainsi conçue, nous impose cette règle : nous pouvons bien être forcés de tuer qui nous empêche de vivre, de détruire ce qui nous fait assassins, mais nous ne consentirons jamais à punir.  »
[/André Prudhommeaux, 1948./]
Face à l’horreur c’est d’abord la stupeur qui frappe. Elle nous frappe tous et toutes. Même ceux et celles qui se croyaient, à tort, à l’abri de ces sentiments. Même ceux et celles qui, dans un réflexe conditionné gauchiste ou droitier, pensent toujours prioritaire de mettre en place des concurrences mémorielles en guise d’urgence.
Au fond, comme sur la forme, ils s’entendent.
IL Y A CEPENDANT UN GROS PROBLÈME :
CE MONDE, C’EST DE LA MERDE.
IL N’Y A RIEN À DÉFENDRE, À GAGNER, À DEMANDER ICI.
Le chantage est présent partout, de l’extrême gauche à l’extrême droite de l’État et du capitalisme, tout le monde semble d’accord sur un point : il ne faut plus penser.
Penser, c’est risquer de dévier des lignes, de sortir des rangs bien droits, des croyances et des dogmes, c’est prendre le recul nécessaire pour ne pas foncer la tête la première sur le premier leurre offert ou venu.
Cela fait pourtant bien longtemps que l’humanité a réuni tous les outils nécessaires à l’analyse d’une réalité brute et crue : la domination, l’exploitation, la hiérarchie et même le capitalisme ont deux ancêtres profonds, deux parents à la fois liés et distincts, comme tous parents :
DIEU ET L’ÉTAT
Face à l’horreur c’est d’abord la stupeur qui frappe. Elle nous frappe tous et toutes. Même ceux et celles qui se croyaient, à tort, à l’abri de ces sentiments. Même ceux et celles qui, dans un réflexe conditionné gauchiste ou droitier, pensent toujours prioritaire de mettre en place des concurrences mémorielles en guise d’urgence.
Au fond, comme sur la forme, ils s’entendent.
Mais encore faudrait-il vouloir se livrer à cette analyse à laquelle se sont attachés, à travers l’histoire, de nombreux révolutionnaires, de nombreux anarchistes et autres ennemis de l’autorité. Des analyses que les pouvoirs de notre époque souhaiteraient faire oublier rapidement, parce qu’à y regarder de plus près, la situation est bien trop dangereuse pour être courageux. Alors certains choisissent de transiger avec Dieu, d’autres choisissent de transiger avec l’État. Monter un parent contre un autre, c’est une tactique.
NOUS PROPOSONS LA FUGUE.
Il n’y a rien à défendre dans la république, l’école, sa laïcité, ses flics, ses législateurs, ses juges et ses matons ; et il n’y a rien à défendre d’idéologies politiques et pseudo-spirituelles qui promettent à des esprit affaiblis quelque salut extra-terrestre en échange de quelques massacres ignobles et de la soumission absolue de soi comme de l’autre.
Nos consciences sont blessées chaque jour, meurtries et assassinées, par la faim, le travail, les frontières, le racisme et la normalité, le sabre et le goupillon. Nos corps encore plus.
A L’ASSAUT DU CIEL !
A L’ASSAUT DE LA TERRE !
Décapitons l’État et les Dieux, les Églises et la Police, pas nos voisins.
[/ Ni dieux ni maîtres. /]