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Des nouvelles de la lutte contre les CRA àMarseille

mardi 28 août 2012

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« C’est pire que la prison.  »

« Ils font des trucs de fous pour pas y aller (se faire expulser) les
tunisiens, s’ils veulent pas monter, ils sont tabassés, scocthés (tout
autour du corps, les mains, la bouche)  »

« On est ensemble, entre nous on est solidaire comme on peut  »

« On pense àse lamer, se mettre la corde  »

« J’arrive pas àdormir, je sais pas où je suis, je vais faire la guerre  »

« Comme la prison dans le centre, si quelqu’un coopère pas avec eux, ils
le défoncent.
Ils s’en battent les couilles, ils savent que dans les chambres y’a pas de
caméra  »

Vendredi 17 aoà»t
Un retenu se pend dans la salle commune du centre de rétention. Ce sont
les autres retenus qui l’aident : le portent, le décrochent et crient pour
que les secours viennent. Les flics n’interviennent qu’une fois les
pompiers arrivés.
Le retenu est amené sur brancard jusqu’àl’ambulance et part pour l’hôpital.
Une semaine plus tard il n’y a toujours pas de nouvelle...

Samedi 18 aoà»t
Audience du JLD. Deux retenus sortent

Dimanche 19 aoà»t
Audience du JLD.
Neuf retenus. Le premier est relâché pour des vices de procédure, son
permis de conduire a disparu aux mains des flics !
Une dizaine de personnes étaient présentes pour soutenir un retenu,
celui-ci passe en deuxième àla demande des flics. Dés le début de
l’audience la juge se montre arrogante. Une fois les vices de forme et la
nullité de la garde àvue rejetés, les personnes présentes en soutien
manifestent leur colère. D’autant plus que dans la salle se trouve un flic
clairement identifié comme étant un des tabasseurs. Une altercation a lieu
avec les flics, la salle est vidée non sans heurt .
Le retenu est ramené dans le bureau de la commandante du centre. Làcomme
àson arrivée il subit des pressions. Les parloirs lui sont refusés dans
l’après-midi, les flics vont jusqu’àlui refuser l’accès au greffe afin de
faire appel, l’avocat présent aux audiences devra intervenir à
l’intérieur du centre.

Lundi 20 aoà»t
Deux retenus qui avaient déjàrefusé l’expulsion vers l’Algérie, sont
ligotés au Scotch, ballonnés et expulsés de force.
A 14h, les flics fouillent toutes les cellules et tabassent les retenus au
passage.