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L’uniforme : une preuve d’inhumanité parmi d’autres
La société est bien foutue. Ils mettent des uniformes aux connards pour qu’on puisse les reconnaître
samedi 16 août 2008
Nous détestons l’uniforme, il symbolise une institution, deux institutions ou trois ou quatre qui assemblées, forment l’Etat. Nous haïssons l’Etat, le pouvoir et les uniformes représentants car nous haïssons les barbelés, les murs et les menottes.
Militaires, flics, juges, avocats, contrôleurs, gardiens, matons, académiciens, vigiles, élus sont les gardiens de l’Etat, le dernier rempart à son effondrement. Si ces institutions venaient à s’écrouler, le processus d’uniformisation de la culture populaire serait sapé, il n’y aurait plus personne pour enfermer, tuer, mépriser, humilier au nom de lois ou de positions sociales.
Nous détestons l’uniforme car l’armée nous rappelle de sombres époques, car la police qui rafle des enfants sans-papiers nous rappelle la police qui raflait auparavant des enfants juifs, car les juges et les avocats nous rappellent la justice de classe, car les contrôleurs nous rappellent le Kontrôle, les matons nous rappellent l’horreur de l’enfermement.
L’uniforme ne nous uniformisera jamais tant que nous serons combatifs et solidaires.
Compagnon, déchire ton uniforme, déchire tes médailles, tes bottes, ta fierté et ta patrie.
Liberté, égalité, horizontalité. Ce n’est pas qu’un doux rêve, c’est la seule solution pour désintégrer ce monde qui nous harcèle, nous surendette, nous enferme, nous infériorise et nous humilie. Il y a pire que le bruit des bottes, il y a le silence des pantoufles…
De la colère à la révolte, de la révolte à l’insurrection, De l’insurrection à la révolution anti-autoritaire et libertaire !
Pia
Extrait de Non Fides N°2