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Lyon : une camarade interrogée, tabassée et violée par des fafs...
dimanche 14 août 2011
Nous reprenons ici l’intro des Brèves du Désordre, puisque nous la partageons : Une info importante à nos yeux, et parue il y a un mois sur différents sites, nous était passée sous le nez.
Une fois n’est pas coutume, donc, nous passons ici un texte d’antifas, bien que son vocabulaire ("militant", "agression") et son contenu (la responsabilité n’est pas seulement celle de "tous les représentants de l’extrême-droite lyonnaise", mais à notre avis de tous ceux qui, partout, défendent le capitalisme et l’autorité, c’est-à -dire la gauche y compris, par exemple) soit éloigné du nôtre.
D’une part, parce que pour une fois qu’il y a un texte public sur cette question, cela nous semble important de le relayer afin d’inciter d’autres à ne pas garder honteusement l’information et leur analyse de cette dernière pour elleux et leurs proches.
D’autre part, parce que le refus de la camarade de porter plainte, de se victimiser, de s’indigner appelle notre solidarité. Ni oubli ni pardon, comme on dit...
Le communiqué de Nosotros :
À Lyon, le 2 juillet 2011, une militante a été interceptée en rentrant chez elle, interrogée sur ses contacts avec le milieu antifa, tabassée. Face à la résistance dont elle a fait preuve, elle a été violée ...
Les 3 courageux agresseurs étaient des militants d’extrême-droite. Leurs derniers mots en partant furent : « à bientôt  »
La concernée affirme qu’elle a toujours lutté contre le système, qu’en aucun cas elle ne se réfugiera dans ses bras ... elle ne portera donc pas plainte.
Dans un acte de courage de sa part, elle surmonte sa peur, sa douleur, et choque en décidant de communiquer sur ce qui lui est arrivé. Son objectif, c’est que cela ne se reproduise plus.
Elle ne souhaite pas se positionner en tant que victime, et ne veut pas être le porte-étendard d’une campagne de propagande. La lutte antifasciste se mène tous les jours.
Aujourd’hui, l’extrême droite lyonnaise vient de passer un nouveau cap. La violence et les actes de barbarie ne sont pourtant pas nouveaux.
En moins d’un an, nous pouvons comptabiliser une dizaine d’agressions à caractère raciste ou « militant  » qui se sont soldées par des hospitalisations.
Les responsables de ces actes ne sont pas les seuls coupables. Tous les représentants de l’extrême-droite lyonnaise sont à blâmer. Ce sont eux qui fournissent les éléments politiques et instaurent un climat de haine créant un environnement favorable à ce genre d’actes...
D’une manière plus générale, notre silence à tous et notre position passive envers la montée de l’extrême-droite nous laisse perplexe et soulève chez les militant-e-s antifascistes, beaucoup de questionnements et de remises en cause en ce qui concerne nos stratégies de lutte.
Ce communiqué ne cherche pas à indigner les masses, mais tout simplement à éveiller les consciences.
Avec l’accord de la concernée, nous avons choisi de communiquer le plus largement possible. Nous espérons simplement mettre toute personne se considérant comme militante en face de la réalité.
N’attendons pas qu’il soit trop tard.
Nos slogans, devenus folkloriques pour certains, prennent ici tout leur sens.
Nous crions du fond de notre âme : ALERTA ANTIFASCISTA !
Merci de diffuser ce message et de prendre part dans les luttes au niveau local .
Collectif Nosotros
« Ni Oubli Ni Pardon  », 8 juillet 2011
Ndlr : l’info était passée partiellement sur Rebellyon