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Opération Panico (Florence) : Mises àjour audience du 18 avril et énième nouveau calendrier

vendredi 19 avril 2019

Aujourd’hui, [l’audience] a débuté avec la première embrouille : les retranscriptions des experts des interceptions environnementales, qui n’étaient pas complètes (àsavoir qu’il manquaient certaines de celles demandées par le proc parce qu’ils se sont trompés en faisant les photocopies demandées) avaient été déposées la semaine dernière, en particulier celle qui est considérée par l’accusation comme la plus « incriminante  » pour Paska. Au lieu de « Je leur ai mis une grosse bombe dans la bouche àcasapound  », l’expert a cependant entendu et transcrit « il est venu pour mettre une grosse bombe etc…  ». L’accusation a dà» avoir du ressentiment, puisqu’elle a insisté pour que l’expert réécoute le fichier audio et utilise l’aide d’un studio d’enregistrement pour « nettoyer  » le bruit. Après ces pressions, l’expert a finalement réécrit cette interception avec l’interprétation de l’accusation, mais il l’a déposée hier à17h00, et il n’a pas été possible pour la défense de retirer une copie avant ce matin.

La défense a donc demandé un report parce qu’il était impossible de procéder au contre-interrogatoire de l’expert. Le juge a dit quelque chose comme « il n’y a pas le temps  », sans répondre formellement àla demande et a commencé l’audience.
Monti, l’expert en question, a fait sa déposition ; àla demande du juge, le fameux fichier audio a été entendu. On n’entendait pas grand-chose, des voix impossibles àdistinguer se superposaient, àla fois dans le fichier audio d’origine et presque pire dans le fichier audio « propre  ». Il a été écouté àplusieurs reprises. À ce moment-là, Monti a décrit les passages cités plus haut, et quand il a dit sa conclusion, àsavoir ce qu’il pensait qui devrait être corrigé parce qu’il avait effectivement dit « j’ai mis une grosse bombe  », se sont élevés un applaudissement sarcastique et des voix moins sarcastiques de la salle l’audience, après quoi le juge a fait évacuer les compagnons présent dans la salle, qui ont ensuite été interpellés par les digos dans la zone fumeurs, tandis que les crs qui attendaient un peu plus loin sont entrés dans la salle d’audience.

En l’absence de son avocat, Paska a décidé de se défendre seul et, dans ces circonstances, il a pris la parole pour déclarer qu’il reconnaissait la voix interceptée comme la sienne, mais que les mots qui lui sont attribués n’ont jamais été prononcés.
De nouveaux experts ont ensuite été désignés pour les interceptions, mais ils ont exprimé des doutes quant àleur capacité àterminer le travail pendant les vacances de Pâques.
L’audience àcontinué parlant de la voiture de la mère de Paska, la digos, dans son témoignage, affirme avoir remarqué garée devant panico les 2 et 3 janvier, alors que son téléphone était ailleurs. La défense a demandé que ce point soit reportée àune date àlaquelle les avocats de Paska soient présents, et le juge l’a rejetée et a continué. Làaussi, Paska a dà» se défendre seul et a déclaré qu’àpartir du 31, il faisait la fête ailleurs, avec son téléphone, et que la voiture était avec lui et que les digos devaient donc avoir tort.
Un autre digos a également témoigné au sujet d’un contrôle effectué àGhespe dans la rue le 30/12, ceci afin de contrer l’élément défensif du dossier médical de Ghespe et la radiographie de son pied fracturé àla fin décembre 2017. Le digos a évidemment dit que pendant l’interpellation il se tenait debout, sans plâtre, et qu’il n’avait remarqué aucune anomalie dans sa démarche.

En tous cas, àpart cela, la nouvelle la plus grave est que, compte tenu des difficultés des experts pour les interceptions (et de l’ingérence continue des proc dans leur travail, àce qu’il paraît), la programmation des audiences est reportée, sauf si « nous finissons absolument le 9 mai  ». Le tout est reporté àJUILLET, et voici le nouveau calendrier :

  • 25/6 – date limite pour le dépôt des interceptions environnementales
  • 15/7 – audition sur les interceptions
  • 16/7 – réquisitoire du proc + parties civiles
  • 17 et 18/7 – plaidoierie de la défense
  • 22/7 – déclaration de la sentence (jugement).

Compte tenu du calendrier, Paska a demandé que le collège [les juges] informe le JLD qu’il demandait un transfert pour un rapprochement judiciaire, étant donné que les audiences seraient très chargées. Aujourd’hui encore, il semblait en pleine forme !
Le public, après que des photos des papiers d’identité aient été prises, a pu retourner àl’intérieur, ainsi Paska a pu recevoir des salutations chaleureuses pendant qu’on l’emmenait àla fin de l’audience.

[Traduit de l’italien d’Anarchici fiorentini par Cracher dans la soupe.]