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Paris : le proc demande des années de taule dans l’affaire de la voiture de flics cramée

Quatrième jour de procès

samedi 23 septembre 2017

Le délibéré, initialement prévu le 29 septembre à11h, sera rendu àune date ultérieure (fixée mercredi prochain 27/09, jour où les avocats finiront de plaider de 9h30 à13 h lors d’une ultime audience). Par ailleurs, en toute fin vers 21h30, le tribunal a eu àse prononcer sur la remise en liberté de Kara et Krem, toujours incarcérés. Elle a été refusée sous les cris d’une partie du public : "Liberté", "freedom", "courage".

Réquisitoire des procureurs Olivier Dabin et Emmanuelle Quindry
(àbase de : c’est le "procès de quelques casseurs" organisés "en horde", de ""Où se trouvent les fascistes et les extrémistes quand on combat la police, la justice, les journalistes ?", "En perquisition, on trouve des autocollants de la mouvance ultra gauche", "Je mets au défi quiconque de dire que la justice couvre les violences policières" mais aussi de : "Le grand Lénine disait " L’anarchiste est un réactionnaire"" et "Pour les jusqu’aux boutistes, le silence est un droit mais c’est aussi un silence d’approbation").

1) Contre les personnes accusées de participation àun "groupement en vue de commettre des violences", mais aussi de "violences volontaires sur PDAP (personne dépositaire de l’autorité publique)", avec 4 circonstances aggravantes (en réunion, avec arme, visage masqué sur PDAP) :

  • Joachim (de nationalité suisse) : 8 ans de prison ferme assorti d’un mandat de dépôt (il est en fuite, déjàsous mandat d’arrêt, et accusé d’avoir jeté le fumigène qui a incendié la voiture)
  • Antonin : 5 ans d’emprisonnement dont 1 an avec sursis, avec mandat de dépôt plus une interdiction de participer àune manifestation pendant 3 ans àParis. Il a déjàfait 10 mois de prison préventive.
  • Nicolas : 5 ans d’emprisonnement dont 2 avec sursis sans mandat de dépôt (suite àson "acte clair de contrition" et l’absence de "risque de réitération" dixit le procureur), et 3 ans d’interdiction de manifester àParis. Il a déjàfait 13 mois de détention provisoire.
  • Krem : 4 ans de prison ferme avec maintien en détention et 3 ans d’interdiction de manifester àParis. Il est toujours incarcéré en préventive depuis 7 mois.
  • Kara : 3 ans de prison dont 1 avec sursis avec maintien en détention., et une interdiction du territoire français de 3 ans (elle est de nationalité américaine). Elle est toujours incarcérée en préventive depuis 16 mois.
  • Thomas : 3 ans de prison dont 2 avec sursis, assortie d’une interdiction de participer àune manifestation pendant 3 ans àParis. Sans mandat de dépôt (soit 1 an de prison ferme aménageable).

2) Contre les personnes uniquement accusées de participation àun "groupement en vue de commettre des violences" :

  • Angel : 1 an d’emprisonnement avec sursis et 3 ans d’interdiction de manifestation. Il a déjàfait 42 jours en détention provisoire.
  • Bryan : 1 an d’emprisonnement avec sursis et 3 ans d’interdiction de manifestation, 1000 € d’amende pour avoir refusé de se soumettre au test ADN. Il a déjàfait 4 jours en détention provisoire.
  • Leandro : 1 an d’emprisonnement avec sursis et 3 ans d’interdiction de manifestation. Il a déjàfait 4 jours en détention provisoire.

Demande des "parties civiles" :

 le syndicat de police Alliance demande 5000 euros pour "préjudice moral" de sa profession (àbase de "ces violences s’apparentent àdes actes de terrorisme"). L’avocat d’Alliance est Me Delphine Des Villettes.
 Kevin Philippy, le flic côté conducteur, demande 30 000€ de "dommages et intérêts" (son avocat est Me Michèle Launay). Kevin Philippy, adjoint de sécurité, a passé le concours de gardien de la paix quatre fois et l’a raté àchaque fois. Avec l’histoire du quai de Valmy, il a été exempté de concours et a intégré directement l’école de police de Sens, d’où il est sorti le 20 mars 2017. Aujourd’hui gardien de la paix stagiaire, il sera titularisé en mars 2018.
 L’agent judiciaire de l’Etat demande 1500 euros

[Repris de Brèves du Désordre.]