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Pour en finir avec “l’affaire†de Labège

mercredi 17 avril 2013

A propos de l’enquête et des contrôles judiciaires (les passages en italique sont des copié-collé du dossier d’instruction)

Le dossier ne comporte que très peu d’éléments justifiants l’intervention en grande pompe du 15 novembre .

Ils s’appuient d’abord sur un rapport de police dénonçant les inculpées comme appartenant « Ã la mouvance ultra gauche toulousaine dont un des thèmes forts défendus et dénoncés par ces militants est l’existence d’un établissement pénitentiaire pour mineurs àLAVAUR (81). Outre l’intérêt porté par ces militants àcette cause, l’éventualité de leur participation àl’action, objet de la présente procédure, est corroborée par plusieurs éléments probants :
 le tract laissé sur les lieux par les militants fait apparaître un style et une terminologie àrapprocher des textes les plus actuels de la pensée autonome ; – l’utilisation de produits ammoniaqués caractérise une précédente action destinée àperturber le déroulement d’une réunion d’information portant sur les nanotechnologies, autre thème récurrent pour la mouvance ultra gauche.  »
Et hop, voilàdes coupables tout trouvés !!

Ensuite, il y a un pauvre sac àdos contenant des vieux papiers nominatifs, des écoutes et liens téléphoniques démontrant que certaines sont potes, amantes, voir même colocs… Et puis il y a 5 ADN non identifiés retrouvés sur des fringues à50mètres de la PJJ. C’est d’ailleurs sous le sale prétexte d’attendre les résultats des comparaisons entre ces ADN et ceux prélevés pendant GAV sur les fourchettes et autres gobelets, que le juge d’instruction Suc maintient 4 d’entre eux en détention provisoire pendant 2 à3 mois. Un correspondrait selon leur labo.

Et bien sà»r, les livres, affiches, tracts, autocollants sur les frigos, trouvés pendant les perquis sont utilisés pour fabriquer les profils d’anorcho-truc-truc. Bref, du lourd….

Depuis fevrier 2012 rien. Enfin, pas vraiment, puisque les inculpées sont toujours sous contrôle judiciaire leur interdisant de se voir, d’habiter chez eux et chez elles, de sortir du territoire, et les obligeant àpointer régulièrement. Cette pression de basse intensité qu’est le CJ censée empêcher de s’agiter, les inculpées comme leur entourage la refuse. Les demandes répétées de main levée ou de modification ont toujours été rejetées par les différentes cours d’appel et autres chambres d’instructions. Des décisions justifiées par une commission rogatoire internationale délivrée aux autorités italiennes, pour retrouver deux présumé(e)s coupables encore recherché(e)s (? ??), et des « risques certains de renouvellement de l’infraction du faits de leur appartenance àla mouvance ultra gauche toulousaine  » (encore elle !!)

Cette instruction n’a que trop duré et sert de prétexte àune mise sous surveillance de toutes les personnes qui de près ou de loin seraient en contact avec les inculpéEs. De proche en proche, comme un parasite, la surveillance se répand, dans une ville comme Toulouse ce sera bientôt l’ensemble des personnes qui s’agitent qui seront fichées dans cette affaire. Alors àpartir d’un seau de merde jeté dans une administration et de tags , ce sont des centaines de personnes qui se retrouvent sous surveillance…

Afin de contrer l’individualisation auquel ils/elles sont confrontés dans cette histoire depuis le début, et aussi juste parce qu’ils et elles en ont tout simplement marre, les inculpéEs ont décidés collectivement de mettre fin àleurs contrôles judiciaires et de le faire savoir.

Arrêt immédiat de l’instruction.
Levée des poursuites.
Solidarité avec tous les révoltéEs.

Les inculpéEs de Labège, leurs proches, et leurs amiEs.

PS : Les résultats du procès ADN du 14 mars sont tombés : ce sera donc 300 euros d’amende chacun(e) pour les 5 personnes inculpées, mais aussi pour le témoin assisté et la personne mise hors de cause grâce àun billet d’avion.

Pour envoyer un soutien financier ou juste écrire : CAJ c /o Canal Sud 40 rue Alfred Dumeril 31400 Toulouse – nonalepm@riseup.net
Chèques àl’ordre du CAJ

[Extraits d’un texte plus long reçu par mail dont nous ne publions pas l’introduction en raison de divergences trop importantes, on pourra le lire en entier ailleurs.]