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Santiago (Chili) : Deux compagnons arrêtés suite àl’incendie d’un bus

lundi 13 avril 2015

A 02h15 dans la matinée du 7 avril 2015 àSantiago, un bus Transantiago a été entièrement incendié dans le secteur d’Estacion Central. En quelques minutes, les bâtards policiers arrêtent les compagnon-nes Natalia Collado (24 ans) et Javier Pino (27 ans) dans les rues proches du lieu en les accusant de l’incendie du bus. Selon les versions policières et médiatiques, les compagnon-nes sont monté-es dans un bus àCuming / Alameda, puis sont descendu-es àEcuador àl’angle de Con Con. La police affirme que le chauffeur de bus les aurait reconnus.

L’affaire a été portée par les misérables du parquet – expert autoproclamé en matière d’affaires “antiterroristes†– et les compagnon-nes détenu-es sont passé-es dans les mains de la police d’investigation, en particulier celles de la ‘Fuerza de Tarea de Delitos de Alta complejidad de la PDI‘, escadron composé de divers organismes de la PDI ayant pour objectif de mettre fin aux attaques contre l’Etat et le capital.

Au moment de passer devant la charogne journalistique, Natalia et Javier sont resté-es dignes et, la tête haute devant le tumulte des vautours de la presse, Javier a dit àhaute-voix : “A bas la société patriarcale et anthropocentrique !†.

Pour sa part, la municipalité a décidé de porter plainte pour incendie contre les deux compagnon-nes ;

Le 10 avril 2015, après trois jours de séquestration de Natalia et de Javier sans inculpation, le parquet a officialisé leur placement en détention préventive. Pendant l’audience, le procureur Claudio Orellana a souligné la reconnaissance supposée des deux compagnon-nes par le chauffeur de bus, ainsi que de la présence supposée de traces d’hydrocarbures sur leurs vêtements àla suite de l’expertise du LABOCAR.

Le parquet n’a finalement pas utilisé la loi anti-terroriste pour inculper les compagnon-nes mais s’est basé sur la loi du contrôle des armes au chapitre “Placement et activation d’engins incendiaires dans les transports publics†.

Le 6ème Tribunal a accepté la demande du parquet qui avait requis le placement en détention préventive de Javier et Natalia, ainsi qu’un délai de 90 jours pour l’enquête.

Les compagnon-nes sont actuellement incarcéré-es dans différents centres d’extermination : Javier àla prison Santiago 1 et Natalia au centre d’extermination de San Miguel.


Solidarité insurgée avec les compagnon-nes Natalia et Javier !
Force, rage et affection pour les compagnon-nes derrières les barreaux !

[Traduit librement de Publicacion Refractario par Le Chat Noir Emeutier (voir ici et là).]