La vraie vie est ailleurs… Mais où ? Où donc ? Ici ! Puisque c’est du présent dont nous sommes en permanence séparés... « Nous ne sommes pas au monde  », écrit Rimbaud, juste après « la vraie vie est absente  », esquissant d’un coup la tension entre l’utopie et ce présent où « nous ne sommes pas au monde  ». Si nous ne sommes pas au monde, alors c’est à l’être, ici et maintenant, que nous cherchons ; et ce serait alors cela que pratique toute tension révolutionnaire qui ne sépare pas le désir de « (...)
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Anti-Psychiatrie / Normalité
Hopital/Prison Hopital/Prison Hopital/Prison
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Survivre
7 juin 2020, par Les Fleurs Arctiques -
Anti-psychiatrie
7 juin 2020, par Les Fleurs ArctiquesCependant, la critique du regard générique de la psychiatrie sur la souffrance s’accompagne également d’un refus de ce qui serait une absence de soin par égard pour une « libre souffrance de l’individu  ». C’est au contraire la question d’un soin recherché en permanence par écoute, tentatives, essais, qui est mise en place à La Borde. Il s’agit en quelque sorte d’inventer un regard et des modalités de relations – malléables – entre soignants et soignés qui soient toujours ouverts, jamais définitifs, à la situation particulière.
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Psychiatrie : « Avec le confinement, on revient à quelque chose d’asilaire  »
10 avril 2020Comment se déroule le confinement pour des patients bien souvent déjà enfermés ? En psychiatrie, l’épidémie de Covid a réduit les espaces de liberté des malades et révèle crument les différences de pratiques selon les établissements.
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Prison et médocs : Faut pas toucher à cette merde !
19 juin 2018Quelques mois après l’incarcération j’ai commencé à subir de fulgurantes accélérations cardiaques auxquelles s’ajoutaient des crises (passions) musculaires. Une semaine plus tard je me retrouve au mitard pour une banale histoire de téléphone et loin de se calmer mes crises s’étendent. J’étais prise d’étouffement et ne parvenais plus à m’alimenter. Lorsque je mangeais, je raclais ma gorge je recrachai ma nourriture. J’en venais même à m’étouffer avec de l’eau. Je restais donc assise sur le lit face aux toilettes. Un néon branché nuit et jour éclairait la cellule. J’avais la sensation d’être un putain de cobaye en laboratoire, un insignifiant insecte dans un vivarium. J’étais crispé, affamé. Mon cœur ne cessait de tambouriner dans ma poitrine et mon souffle n’était plus que secousses violentes et bruyantes. Je ne savais pas si j’allais mourir d’une crise d’asthme ou d’une crise cardiaque, mais c’était une certitude, j’allais mourir. Je ne savais alors pas qu’il s’agissait de crises d’angoisse.
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Allemagne : Solidarité avec Rainer Loehnert !
15 mars 2015“… il y a un long chemin à parcourir pour qu’un groupe soit à l’origine d’une révolte ou d’une insurrection ; le système et les contraintes psychologiques et économiques sont profondément ancrés à l’intérieur des gens en Allemagne, il faut du temps, [mais] je sais que c’est possible !â€
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Bologne, Italie : Les indomptables ont toujours combattu la normalisation
12 octobre 2014La normalisation a plusieurs aspects, certains implicites – comme la télévision, les spots publicitaires, les « j’aime  », les modèles culturels – et d’autres explicites, certains même extrêmement physiques : la prison, les hôpitaux psychiatriques, les prisons pour mineurs... Dans ces structures, les « déviants  » sont enfermés et cachés de l’Å“il conformiste, bourrés de psychotropes pour être ramenés à la normalité.
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Bologne, Italie : à leur normalité je préfère la folie – sur le procès pour les faits de Piazza Verdi
25 juillet 2014[Ndt : Le 13 octobre 2007 vers 4h du matin, une jeune femme dort Piazza Verdi à Bologne. Une patrouille de police la remarque et décide que son comportement mérite un traitement psychiatrique obligatoire. Les flics appellent une ambulance pour l’emmener en hôpital psychiatrique et retiennent la femme contre son gré. Cinq compagnon-ne-s de l’espace anarchiste Fuoriluogo, Juan Sorroche Fernandez, Cristian Facchinetti (Fako), Federico Razzoli, Sirio Manfrini et Maddalena Calore assistent à la scène et essaient d’empêcher l’arrestation de la femme. La police réagit très brutalement, ils sont arrêtés et incarcérés. Les cinq ont de lourdes accusations, dont celle de vol d’un talkie-walkie et d’une paire de menottes, tentative de vol du pistolet d’un flic, incitation à la délinquance, blessures et menaces.]
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Paris : Contre la "Mad Pride", organisée par les associations des labos pharmaceutiques
2 juin 2014Le 14 juin a lieu à Paris une manifestation abusivement dénommé "Mad Pride". Dans d’autres pays les Mad Pride sont des manifestation d’orgueil de personnes psychiatrisés ou ex psychiatrisés critiquant la contrainte.
Hors, ceux qui organisent cette manif du 14 juin, le Centre Hospitalier st-Anne et l’association Schizo Oui appuient cette contrainte.
L’association milite pour illégaliser le fait de ne pas prendre des médicaments pour quelqu’un qui a un diagnostic psychiatrique, pour ne plus (...) -
Meilleurs vœux
4 janvier 2013Maintenant que la période des « fêtes  » est derrière nous, on ne voulait pas vous priver de ce texte, écrit à l’issu d’une de ces typiques fêtes de famille…
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Rage endormie
30 mai 2012L’hôpital psychiatrique faisait depuis longtemps partie de mes phobies. J’ai vécu des années avec le pressentiment que j’y finirais, que ma folie, ma rage, ma singularité finirait par s’y échouer, par s’y éteindre.
Je pensais que mes désirs étaient si contradictoires avec l’existant que ces contradictions ne seraient résolues que par l’internement forcé, pain béni pour le pouvoir, qui se débarrasse avec aisance des esprits trop vivants.
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