Le texte de Lawrence Jarach “ Pourquoi les primitivistes me rendent nerveux †, est paru dans le numéro 52 de la revue “ Anarchy †, au printemps 2002. Si je l’ai traduit, ce n’est pas seulement pour faire connaître en France des polémiques d’outre-Atlantique, voire d’outre-Manche. Des tendances primitivistes existent en Europe continentale, y compris en France, quoique de façon plus réduite. Leur principale caractéristique, c’est de rejeter les côtés industriels du capitalisme et de chercher, dans les formes de société qui lui sont antérieures, des modèles plus ou moins idéalisés à lui opposer. Le malheur, c’est que, comme l’affirme à juste titre Lawrence Jarach, la recherche de modèles conduit toujours à la formation de nouvelles idéologies, ici l’idéologie primitiviste, et que l’opposition à l’industrialisation n’est pas le monopole de la critique révolutionnaire du monde.
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Sciences, technologies mortiféres et industrie
Sciences, machines et technologie.
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De l’intérêt d’apprécier à leur juste valeur les idées primitivistes
15 mai 2010, par Lawrence Jarach -
N’Dréa
6 mai 2010, par Andréa DoriaAu lecteur,
Notre amie et associée Andréa apprend en 1985 qu’elle a le cancer. Après opération, rayons et chimiothérapie, elle n’a plus espoir de guérir. En octobre 1990, on lui propose un traitement expérimental ; elle met alors à exécution une décision qu’elle avait prise depuis longtemps, celle de rompre radicalement avec le milieu hospitalier et médical, cela pour garder l’initiative de sa fin. Elle écrit deux lettres, l’une aux infirmières, l’autre à son amie Bella. Son choix est fait. Elle rejoint ses amis pour y chercher une complicité par rapport à son combat, non par rapport à sa maladie. Elle va faire tout un flan d’une histoire banale. -
A propos de l’hypothèse Gaïa
4 mai 2010, par André DréanLovelock, scientifique anticonformiste, est l’inventeur de l’hypothèse Gaïa. Dans la mesure où elle paraît prendre le contre-pied du scientisme, elle commence à servir de référence à diverses tendances écologistes éclectiques. Tel est le cas de The Deep Ecology, l’association fondée aux États-Unis, qui rassemble aussi bien des idéologues mi-scientistes, mi-mystiques, que des saboteurs de laboratoires d’esprit libertaire. Il n’est donc pas inutile d’analyser les thèses de Lovelock.
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Teddy Goldsmith : le Tao du milliardaire
4 mai 2010Le nom de Teddy Goldsmith ne dira pas grand chose aux personnes véganes, ni souvent aux personnes intéressées par l’écologie. Issu d’une famille richissime et frère de James Goldsmith (ancien patron du très anticommuniste L’Express dans les années 1980 et député européen sur la liste « souverainiste  » de Villiers de 1994 à 1999), il s’agit pourtant d’une figure très importante, dont les idées influencent grandement l’écologie « traditionnelle  », à coups de larges investissements tant dans des revues (comme « The Ecologist  » qui a une version française) et de promotions de diverses personnalités mettant en avant les mêmes idées.
Et quelles sont ces idées ? Celle du retour en arrière à des communautés « saines  », hiérarchisées, se fondant sur la famille, encadrées de manière ethnique… Des idées qui sont typiquement celles de l’extrême-droite, et qui forment une tentative assumée de refuser tant la libération animale que la libération de la Terre. -
Lettre ouverte à des amis anglais sur “L’Ecologisteâ€
2 mai 2010, par André DréanChers amis, vous m’avez demandé à plusieurs reprises les motifs de ma hargne envers le journal l’Ecologiste, version française de The Ecologist. Voilà des éléments qui vous aideront sans doute à mieux comprendre ma position, en apparence sectaire, les raisons pour lesquelles j’affuble Teddy Goldsmith, son gourou milliardaire, du qualificatif d’écofasciste et le sens de mes mises en garde envers de tels individus troubles qui fricotent avec la Nouvelle Droite en Europe et les Républicains fondamentalistes aux Etats-Unis. La participation remarquée de René Riesel aux premiers numéros de la revue en français, les invitations de membres de la rédaction à nos rencontres, etc. ont favorisé l’OPA que Goldsmith a lancée dans notre direction, à l’occasion de l’apparition de l’opposition radicale aux biotechnologies en France et en Belgique. Bien entendu, je ne qualifie pas René Riesel ou d’autres personnes qui critiquent, par la plume ou par d’autres moyens, les biotechnologies, de cryptofascistes. Par contre, je pense qu’il est plus que temps qu’elles prennent de la distance envers Goldsmith, sous peine de perdre, dans les pires conditions possibles, ce que nous avons déjà acquis, au moins en termes d’autonomie.
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A Grenoble le 1er Mai, on démonte les caméras !
1er mai 2010C’est lorsque le cortège arrive à l’embranchement de Jean Jaurès et du cours Berriat que commencent véritablement les festivités. A cet endroit se trouve une des nouvelles caméras installées par la mairie. Très rapidement, les banderoles forment un cercle de protection autour de la caméra. Le cortège se place au milieu des banderoles. Une échelle est alors posée contre le poteau qui tient la caméra. Une personne monte alors avec un marteau. Il lui suffit de quelques coups pour que le dôme vole en éclat, et que la caméra qu’il contient se retrouve par terre. Applaudissements et hourras partout autour !
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Un fleuve de poison
16 mars 2010Ça a été l’alarme générale. Cela faisait un sacré bout de temps que les installations d’épuration d’eau de Bruxelles ne fonctionnaient plus, et que les eaux d’égout étaient déversées sans traitement dans les fleuves. Pendant que les politiciens et Aquiris, l’entreprise responsable de la gestion des eaux, rejetaient les responsabilités sur d’autres, tous les autres, la majorité a de nouveau pu se complaire dans le rôle de spectateurs passifs.
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Campagnes à vendre
21 février 2010, par André DréanDANS LE PASSE, la France a été l’État le plus centralisé d’Europe, dont la grande majorité de la population était composée de paysans parcellaires. Mais, n’en déplaise aux nostalgiques, le capitalisme a depuis longtemps modifié la structure de la société campagnarde. Elle n’a plus grand-chose à voir, sauf parfois dans quelque vallée enclavée de haute montagne, avec les images d’Epinal. Deux guerres mondiales, puis l’accumulation forcenée du capital dès les années 50, sous l’égide de l’Etat et par le biais des plans d’aménagement du territoire national, l’ont labourée en profondeur.
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Contribution à la critique du catastrophisme
9 février 2010, par André DréanDans les annales de l’histoire réelle, l’acte de naissance de la technoscience restera l’atomisation d’Hiroshima, symbole même de la puissance monstrueuse que la domination a, depuis lors, acquise. Pour la première fois, elle disposait en effet de moyens de destruction sans commune mesure avec ceux utilisés dans le passé, qui lui donnaient la possibilité d’anéantir toutes les formes de vie planétaire. Bien que l’holocauste par la bombe n’ait pas eu lieu, pour des motifs qui relèvent de la raison d’État, le pouvoir de la technoscience n’a cessé de croître, à la mesure de l’empreinte indélébile qu’elle laisse sur tous les terrains qu’elle laboure. En quelques décennies, elle a accéléré la transformation de l’État en appareil de gestion, qui administre les individus comme des choses, et elle a eu des conséquences néfastes beaucoup plus profondes, plus globales et plus durables sur la vie humaine et non humaine que n’en ont eu des formes d’activité antérieures.
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La « société industrielle  » : mythe ou réalité ?
30 décembre 2009, par André DréanLe capitalisme ne date pas d’hier. Les formes embryonnaires qu’il a
pu prendre remontent à l’Antiquité. Mais le capitalisme industriel,
lui, né sous le parrainage de l’Etat centralisé et dans la foulée
de l’émancipation de la bourgeoisie des entraves féodales, est apparu
au cours des derniers siècles. Le capitalisme a pu ainsi devenir
le facteur essentiel de la transformation du monde, grâce à la
puissance domesticatrice que procure l’industrie, sans commune
mesure dans l’histoire, elle-même impensable sans la technologie.
Dans le monde à l’envers de l’idéologie, le capital est défini comme
accumulation d’objets, la technologie comme collection d’instruments
et de procédures nécessaires pour les mettre en oeuvre et
modifier le milieu.