Lettre à un-e voisin-e, dans un quartier genevois que l’on nettoie de squats et de toute vie "populaire".
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Urbanisme, mixité sociale et gentrification
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Lettre aux villes qui s’aseptisent
10 mai 2009 -
Introduction au concept de gentrification
18 avril 2009Le terme « gentrification  » est un terme anglo-saxon, de « gentry  », petite noblesse en anglais. Sa traduction la plus réaliste en français serait « embourgeoisement  », même si celle ci recouvre un sens galvaudé comparé au terme anglais. La gentrification est un processus urbain, par lequel le profil socio-économique des habitants d’un quartier se transforme au profit d’une couche sociale supérieure. C’est donc un processus de substitution des populations : remplacer les pauvres par les riches ou (...)
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Chronique ordinaire de la gentrification dans le 19e arrondissement de Paris
25 mars 2009Anciennement service municipal des pompes funèbres de Paris, le 104 rue D’Aubervilliers dans le 19e arrondissement de Paris a été restauré. Il a réouvert ses portes le 18 octobre 2008 sous le nom de « Cent quatre  » pour y accueillir un projet culturel d’envergure de la mairie de Paris. Le 104, c’est plus de 200 artistes en résidence, 39.000 M2 de surface et un budget de 8 millions d’euros de subventions par an pour la mairie de Paris. C’est aussi plus d’une centaine de millions d’euros payés conjointement par la mairie (encore), mais aussi en échange de reconnaissances commerciales, par une dizaine d’investisseurs (quelques multinationales reconverties dans le mécénat comme Mitsubishi) pour financer les travaux d’envergures. L’équipe commerciale du 104 attend pour l’année 2009 un peu moins d’un million de visiteurs dans ce lieu pouvant simultanément contenir 5000 personnes, encadrés par une soixantaine de permanents.
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On n’ira pas dans votre parc !
17 mars 2009Ce tract anonyme fut diffusé à notre connaissance dans le Nord-Est de Paris en 2005/2006. Aujourd’hui en 2009 le jardin d’éole, flambant neuf, trône à l’intérieur d’enceintes grillagées comme pour rappeler aux pauvres leur condition. Non loin du "104" rue d’Aubervilliers, il fait partie du plan d’ensemble de restructuration du Nord Est de Paris de la mairie et de ses amis : promoteurs, criminologues, artistes branchés et spéculateurs en tout genres.
A chaque arbre planté, un immeuble expulsé
Le (...) -
La « mixité sociale  » c’est la guerre aux pauvres
17 mars 2009Affiche datant à notre connaissance de Novembre 2004 et signée du Collectif d’Autodéfense Sociale du 18e arrondissement de Paris.
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L’occupation du territoire par l’art et la gentrification
17 février 2009Nous avions l’intention, initialement, d’analyser le rôle de l’art dans la transformation, au bénéfice du capital, du quartier ouvrier délabré de Lower Manhattan, à New York. Au cours de nos recherches et de nos discussions, nous avons réalisé que ce qui était arrivé à Lower Manhattan ne relevait pas de l’incident isolé, mais faisait partie d’un processus caractéristique d’accumulation du capital avec l’art comme protagoniste majeur, entraînant la transformation générale de l’espace urbain. Nous pensons que la culture agit de façon globale, comme l’un des éléments de la régénération des centres-villes, en s’adaptant par divers moyens aux différents lieux. Il semble qu’il existe deux stratégies en la matière : l’art en tant que facteur de gentrification manipulé par l’Etat comme à Lower Manhattan ; et l’art comme nouvelle base pour l’accumulation du capital dans les quartiers ravagés par le déclin de l’industrie traditionnelle.
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Nothing to lose
5 janvier 2009« En Grande-Bretagne, malgré l’offensive de
l’Etat et des défaites sérieuses comme celle de la grève des mineurs,
l’esprit d’insoumission reste vivant.
Aussi, quel plaisir d’être au bon
endroit, au bon moment, pour prendre part aux réjouissances !  »
Texte écrit à chaud par un compagnon français, de passage à Bristol (en Angleterre) lors des émeutes du quartier Saint-Paul en septembre 1986.