Accueil > Articles > Repression et oppression > À propos de l’assassinat de Manuel Gutierrez par l’État chilien et ses (...)

À propos de l’assassinat de Manuel Gutierrez par l’État chilien et ses pions

jeudi 1er septembre 2011

Quand la presse dit que quelqu’un « est mort dans un accident confus  » elle veut dire que ce sont les enfoirés de flics qui l’ont tué.
La vérité c’est qu’assassiner un flic, même si ça paraît dur, dans l’ordre social imposé, est plus grave que d’assassiner une personne commune.

Dans la nuit du jeudi 25 aoà»t, dans un quartier de Santiago du Chili est mort Manuel Gutiérrez Reinoso, âgé de 16 ans. Sa mort fut provoquée par un impact de balle qui le toucha en pleine poitrine alors qu’il allait observer/participer aux affrontements entre les manifestants et les flics près de son quartier (manifestation pour une éducation gratuite, les Chilien/nes sont en lutte depuis avril dernier). Il était alors accompagné de son frère Gerson Gutiérrez qui se déplaçait en chaise roulante. Selon Gerson et d’autres témoins, les tirs provenaient des flics, qui se trouvaient àenviron 300 mètres.

Quelques heures après la publication des premières déclarations de la famille et des voisins, qui accusaient directement la police, qui sans aucune investigation terminée, nia totalement sa participation dans les faits àtravers les paroles du général Sergio Gajardo, ayant pour objectif de se disculper rapidement des faits passés.

Quelques jours plus tard, le lundi 29 aoà»t, des fonctionnaires de police sont déclarés coupables, tant pour ce fait comme pour d’autres. Cinq flics furent suspendus et le gouvernement a également demandé la démission du général, Sergio Gajardo (déjàmentionné ci-dessus).

L’État àtravers ses marionnettes du gouvernement a commencé àlaver son image en « punissant sévèrement  » les flics impliqués directement dans l’assassinat du jeune et leurs supérieurs, montrant àla société une mesure exemplaire qui évite que les responsabilités visent le Ministère de l’Intérieur qui dirige les instances de polices (carabineros et PDI).

Le procureur chargé de l’affaire avait assuré que le flic n’avait pas reçu l’ordre de tirer, avec ça, bien évidemment, il prétend disculper et éviter toute responsabilité de la part de l’État, montrant àl’opinion publique qu’il y a seulement un responsable individuel, alors que ce n’est pas le cas, car la police est le bras armé de l’État qui est aussi responsable que l’enfoiré qui a tiré.

Lamentablement, encore une fois, un opprimé est assassiné par les flics au service du Pouvoir, encore une fois, ce régime démocratique essaye de détruire tout type de révolte sociale àcoups de balles : dans beaucoup de quartiers la police, au milieu des gaz lacrymos, réalisa des tirs qui ne correspondaient pas vraiment àdes « munitions non létales  » (comme ils argumentent souvent) pour disperser ceu/elles qui se réunissaient près des barricades, que ce soit pour se réchauffer ou bien pour affronter directement les forces de l’ordre.

L’agir de la police ne doit pas nous assombrir ; nous ne devons pas non plus exiger une bonne conduite àqui a pour travail de réprimer les opriméEs pour protéger les intérêts et l’ordre établi de ceu/elles qui ont le pouvoir. Mais, tout comme on ne doit pas être surprisEs face àl’agir policier, on ne doit pas non plus normaliser ni oublier l’assassinat d’un manifestant.

Vengeance pour ceu /elles tombées entre les griffes du pouvoir !!!!!

solidarité
avec tou/tes les chilien/nes en lutte !!!!

solidarité
avec les inculpées du « caso bombas  »

mort
àl’état et àses pions !!!!!!

Traduit de l’espagnol de Hommodolars & Liberación total par juralib (et légèrement corrigé par nos soins).