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Aachen (Allemagne) : compte-rendu du procès en cours contre la compagnonne accusée de braquage

vendredi 2 décembre 2016

Le procès contre la compagnonne d’Amsterdam se déroule auprès du Landesgericht (tribunal régional) d’Aachen, en suivant le calendrier pré-annoncé [17/11, 21/11, 22/11, puis 28/11, 1/12, 5/12, 8/12, 13/12].

Jusqu’àaujourd’hui, la cour a entendu les témoignages des deux employés présents dans la banque ce matin de juillet 2013. Tous deux ont décrit le braquage qui s’est déroulé avant l’ouverture, lorsque trois personnes sont entrées dans l’agence (par ailleurs désormais fermée) en profitant de l’arrivée du premier employé. Ils auraient attendu environ 5 minutes jusqu’àl’arrivée du second employé, puisque tous deux devaient être présents pour l’ouverture du coffre-fort. Les trois intrus se sont emparés de 42 000 euros.

Les deux employés ont ensuite décrit comment ils ont été placés dans les bureaux de la banque et attachés avec des serre-flex les mains dans le dos. Aucun d’eux n’est certain d’avoir vu une arme être sortie ou pointée sur eux, bien qu’ils aient été sommés de collaborer sous peine d’être tués. Après avoir été attachés, ils n’ont plus revu ces trois clients insolites. Il n’y aucun témoin qui a vu ces trois personnes partir. Les deux employés ont été libérés par une troisième, arrivée quelques minutes plus tard après le départ des clients matitunaux. Elle a d’abord fait sonner l’alarme, avant de détacher ses collègues.

La banque est restée fermée pendant une semaine après le braquage, afin de permettre àla police scientifique de fouiller les lieux. La semaine suivante, la banque est revenue àson business. Ce vendredi-là, 11 jours après le braquage, un autre employé, alors qu’il cherchait des reçus dans une armoire, s’est retrouvé avec un pistolet d’alarme dans les mains, et a observé qu’il y en avait un second. Le travailleur diligent appela immédiatement la police, qui relia l’arme au braquage. Sur un des deux pistolets d’alarme aurait été retrouvé l’ADN de la compagnonne d’Amsterdam. Son ADN a matché plus d’un an après, chez la police de Manchester qui en avait prélevé un échantillon en 2009, après l’arrestation de la compagnonne pour un délit mineur.

Aucun des témoins n’est parvenu àdonner la moindre indication sur la reconnaissance de la compagnonne, ni n’a mentionné aucun détail qui reconduirait àelle. Ils ont également déclaré être incapables de reconnaître quiconque de cette rencontre.

En plus de ces témoignages, la cour a aussi entendu différents flics, arrivés sur place quelques minutes après que l’employée ait donné l’alarme. De leur côté non plus, il n’y a eu aucune déclaration significative.

Puis c’est Herr Kessel qui a pris la parole, le flic àla tête de l’enquête, qui a parlé de quelques étapes de l’enquête, tout en se planquant derrière plusieurs paragraphes de loi pour refuser de parler de détails qui pourraient révéler les méthodes de la police ou de l’enquête en cours contre d’autres suspects. A la demande du procureur, il a continué en parlant de vagues et hasardeux liens avec d’autres anarchistes.

Ceci est le compte-rendu du procès jusqu’àla session du 22 novembre. D’autres suivront. Le 1er décembre, toutes les "preuves" seront présentées au tribunal. Le 5 décembre se dérouleront les déclarations de l’accusation et de la défense.
Le jour du verdict devrait être annoncé le 5 décembre.

Solidarité avec la compagnonne en procès.

[Traduit de l’anglais de solidariteit par Brèves du Desordre, 2016/11/29]