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Bolivie : A propos du prisonnier anarchiste Henry Zegarrundo
samedi 2 février 2013
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Le 29 mai dernier, 13 personnes ont été arrêtées dans le cadre de
l’investigation de la FELCC (Force Spéciale contre le Crime) concernant
diverses attaques contre les symboles du pouvoir. La plupart d’entre elles
sont libérées dans les heures ou jours qui suivent car elles collaborent avec
la police. De ces 13 personnes, trois sont arrêtées, Henry est l’un d’entre
eux.
Henry est arrêté le 29 mai alors qu’il sort de son travail. Ce même jour
la police fouille la maison de ses parents et le lendemain la sienne (après lui avoir demandé son adresse). Le 30 mai, le ministre du gouvernement présente les personnes arrêtées et les preuves obtenues lors des perquisitions devant les caméras de la presse. Les preuves présentées lors de ce spectacle étaient ridicules, allant de
patchs, fanzines, drapeaux, images et posters jusqu’Ã un revolver de calibre 22
(appartenant à l’un des délateurs libéré quelques jours plus tard). Les images de ce lynchage public sont passées sur la chaîne étatique de la télévision.
Henry est emprisonné depuis ce jour dans la prison de San Pedro à La Paz, Bolivie. Les charges contre lui sont « terrorisme  » et « tentative
d’homicide  », avec la possible sentence d’une vingtaine d’années de prison.
Ils l’accusent de « terrorisme  » le rendant responsable d’une série
d’attaques explosives et incendiaires contre des distributeurs
automatiques qui ont eu lieu dans la ville de La Paz depuis 2011 et
revendiquées par la FAI/FRI [1]. La « tentative d’homicide  » est basée sur une
attaque au fumigène contre le vice ministère de l’environnement en
2011.
Les cellules de la FAI/FRI qui se sont chargés de ces attaques ont
clarifié que l’Etat avait entre ses mains les mauvaises personnes, mais
malgré ça, ils gardent Henry en préventive. Henry lui-même a
déclaré qu’il connaissait la FAI/FRI seulement grâce à leurs
communiqués qu’ils ont postés sur plusieurs pages internet.
Aujourd’hui, l’avocat d’Henry essaye de faire changer la prison préventive en assignation à résidence, mais les démarches sont bloquées par les suspensions
répétitives des auditions (la plupart du temps dà »es à l’absence d’un procureur, du dossier d’investigation ou de l’une des deux parties). La quatrième
audience a été suspendue car l’une des personnes arrêtées avait demandé un
changement de juge, alors que la cinquième a été suspendue par la défense
elle-même pour l’absence d’une transcription.
Il y a eu sept audiences suspendues jusqu’à ce qu’à la huitième, qui a eu
lieu le jeudi 29 novembre 2012, on lui refuse l’assignation à résidence. Aujourd’hui, la défense tente encore de fixer une nouvelle audience pour demander à nouveau le changement de mesure préventive.
Nous continuerons d’informer sur la situation de Henry au fur et à mesure.
Traduit de l’espagnol de solidaridad negra.
19/01/2013 : Des nouvelles du compagnon Henry
Le 17 janvier 2013, l’audience qui devait avoir lieu pour la demande d’assignation à résidence du compagnon Henry a été suspendue à la demande du
compagnon lui-même, qui a décidé de rejeter l’affaire dans le premier tribunal,
car il affirme que le juge en charge de ce tribunal a beaucoup de préjugés contre lui. Maintenant, ils doivent attendre la nomination d’un nouveau tribunal, et il n’y a donc pas de prochaine date fixée pour une nouvelle audience.
Nous continuerons d’informer.
Traduit de l’espagnol de solidaridad negra.
[1] Fédération Anarchiste Informelle - Front Révolutionnaire International