Accueil > Articles > Solidarité internationale > Chronologie partielle de la solidarité avec Mauricio Morales et les (...)

Chronologie partielle de la solidarité avec Mauricio Morales et les révoltés chiliens

jeudi 24 septembre 2009

• Paris, 24 mars 2009
« La nuit de lundi àmardi 24 mars, la Maison de l’Amérique Latine située boulevard St Germain àParis a été bombardée de peinture rouge. Un tag sur place ajoutait : « Bachelet asesina  ». Bachelet est la présidente du Chili, où comme ici de nombreux révoltés sont régulièrement assassinés par les flics. Solidarité avec les révoltés chiliens, àquelques jours du 29 mars.  »

• Berlin, 29 mars
« La nuit du 29 mars, une Mercedes a été incendiée près de Treptower Park àBerlin, dans le district de Treptow. Il s’agit d’une petite contribution àla guerre sociale actuelle. Nous envoyons un salut cordial àtous les compagnons du Chili, qui ont maintenu vivante la mémoire de la lutte. Ici comme là-bas, il y a des coeurs rebelles contre la domination sous toutes ses formes.  »

• Châtelet (Belgique), 2 avril
Vers 3 heures du matin, un incendie s’est déclaré au rez-de-chaussée du n°4 de la rue de Couillet, àChâtelet. Les pompiers sont parvenus àmaîtriser l’incendie, qui n’a pas fait de victime. Le bâtiment abrite le consulat honoraire du Chili.

• Athènes/Thessalonique, 19 mai
Double explosions contre des commissariats de police en construction. Attaque revendiquée le 25 mai par la Conspiration des cellules de feu et la Fraction des nihilistes, et dédiée aussi bien àZoé (morte le 1er mai àChambéry en manipulant du chlorate) qu’au « camarade chilien Mauricio Morales Duarte, décédé le 22 mai alors qu’il tentait de poser des explosifs dans une caserne de la police àSantiago du Chili »

• Santiago du Chili, 25 mai
Hommage au compagnon Mauricio Morales, qui a perdu la vie le 22 mai dernier, au cours d’une action combative dans le quartier de Villa Francia. Des bougies ont été allumées, des tracts lancés, des slogans gueulés, des textes lus et la rue a été coupée par des pneus en flammes.

• Mexico, 26 mai
« La cellule du FLA-CPV (Front de libération animale-Conspiration pour la vengeance) revendique l’attaque incendiaire survenue à5h30 du matin dans la colonie de Coyoaco (Etat de Mexico), visant une foire-expo de peaux du nom d’ « Exibipiel  ». (…) Vive la subversion ! Vive la destruction ! Vive le feu qui libère !
Nous envoyons un salut éternel au compagnon du Chili Mauricio Morales mort au cours d’une action. Nous lui dédions cette action.
Un salut cordial et une accolade aux cellules du FLA de Guadalajara.
Personne ne pourra arrêter notre cœur insurgé, même en nous incarcérant, en nous torturant ou nous assassinant, la lutte continue, latente.
 »

• Barcelone, 27 mai
« Le 27 Mai, vers 2h du matin, une grue a été attaquée àla Meridiana, àhauteur du chantier de la ligne 9 du métro. Nous en avons marre de votre ville de merde et de ses vitesses. Nous ne voulons pas continuer àcourir pour aller nulle part.
Mauri : le feu de cette nuit a brillé pour toi.
Une accolade insurgée.
 »

• Mexico, 27 mai
« (…) Nous revendiquons l’attaque incendiaire dans un bâtiment de la police d’Etat, dans la municipalité de Coacalco, Etat de Mexico. Notre courage nous a permis de passer les murs, d’entrer par une fenêtre du deuxième étage. Nous avons vérifié qu’il n’y avait personne. Les bourreaux se préparaient àutiliser cet immeuble, nous avons décidé de mettre le feu àleurs chaises, fauteuils, uniformes, radios, outils de travail, etc. et de laisser des tags anarchistes contre ces crapules responsables de la destruction de la planète et des animaux, humains ou pas. Car pendant qu’ils protègent l’Etat et ses institutions putréfiées, voilàce qui se passe sur la planète que nous habitons : l’expansion de la civilisation comme le système technologico-industriel dévaste les forêts, les prairies, les rivières et les lacs qui peu àpeu se perdent àcause de l’inconscience humaine et des attitudes anthropocentrées. Et nous ne permettrons plus que cela se passe. Pour cela :
Guerre au système capitaliste qui détruit la planète !
Solidarité révolutionnaire avec les compagnonNEs du Chili dans ces moments difficiles !
Que la mort de Mauri fasse se dresser des barricades incendiaires !
Balles, bombes, feu et pierres pour l’Etat et ses complices !
Avec attention :
Commando d’Individus Libres, Dangereux, Sauvages et Incendiaires pour la Peste Noire (CILPSPN)  »

• Iquique (Chili), 28 mai
Acte de commémoration pour Mauricio dans la rue, avec peinture des murs, lecture de textes, une place rebaptisée àson nom et la nuit passée aux bougies.

• Barcelone, le 29 mai
Au CSO La Farga, soirée de solidarité avec les compagnes et compagnons chiliens face aux événements récents, après la mort récente de Mauricio Morales et la marée répressive qui se déchaîne àprésent. Cette soirée a pour objectif de soutenir économiquement le mouvement anarchiste chilien, ainsi que de connaître de première main ce qui se passe ces derniers temps. Discussion informative, projection et bouffe.

• Athènes, 29 mai
« Communiqué : suite àl’incendie des distributeurs automatiques de billets de l’Eurobank, dans le secteur industriel de Marinopoulos la nuit du 29 mai.
Une autre goutte de feu liquide dans l’océan qui noit la monstruosité urbaine. Un petit acte de solidarité avec tous les compagnons incarcérés pour avoir combattu directement les paysages les plus obscurs de cette monstruosité.
PS : la destruction totale de l’appareil n’a pas été ce qu’ont annoncé les médias.
Commando Mauricio Morales Duarte. Chile 22-5-09
 »

• Barcelone, 30 mai
« Dans l’après-midi du 30 mai 2009, un nombre indéterminé de personnes cagoulées a coupé les rues Torrent de l’Olla et Travessera de Gracia avec du mobilier urbain et a ensuite mis le feu àces barricades. Sur place ont été laissés une banderole et des tracts contre les prisons et en solidarité avec les prisonniers Amadeu Casellas et Joaquin Garcés. Le blocage de la route a provoqué des embouteillages jusqu’àVia Augusta, ainsi qu’une grande commotion chez les citoyens bien-pensant des alentours. Nous voulons enfin dédier cette action àun autre compagnon anarchiste chilien, Mauricio Morales, qui a infatigablement lutté contre ce monde de merde et ses prisons. Il est récemment mort àSantiago du Chili, alors qu’il posait un engin explosif contre une école de matons. Pour celles et ceux des nôtres qui sont tombés ou prisonniers, pour la fin des prisons et du monde qui les génère. Pour l’Anarchie.  »

• Valparaiso (Chili), 30 mai
Journée de soutien pour les compagnes et compagnons de Santiago : Bouffe, projections, musique, discussion informative au Centre communautaire Los Lecheros.

• Mexico, 31 mai
« Dimanche dernier, le 31 mai, nous avons démontré notre pratique anticapitaliste, et malgré la présence policière, nous avons attaqué une agence bancaire de type Banamex : 6 cocktails molotov ont été lancés sur le distributeur, le panneau publicitaire et àl’intérieur de l’agence. Nous avons aussi essayé de laisser un tag en solidarité avec Amadeu et en mémoire de Mauri, mais cela n’a pas été possible dans le feu de l’action.
Nous ne cherchons pas par lààcréer des idoles, ce n’est rien de plus que de la solidarité révolutionnaire que d’attaquer directement ceux qui asphyxient nos vies, ceux qui immergent partout dans le monde des millions de personnes dans la misère et l’attente d’un avenir incertain, attaquer ceux qui s’enrichissent par l’exploitation de la nature qu’on l’appelle flore ou faune.
(…)
Mauri et Amadeu présents !
Pour la destruction de ce monde du capital, pour la construction d’un vrai monde de liberté !
Ni dialogues avec le pouvoir, ni médiations de l’Etat !
Pour l’extension du conflit contre l’autorité et l’ordre imposé !
Contre l’Etat et le capital… guerre sociale !
 »

• Buenos-Aires, 31 mai
« La beauté de l’esprit humain, c’est la volonté de réaliser les rêves.
En mémoire du compagnon chilien Mauricio Morales décédé la semaine dernière et en solidarité avec les compagnons révolutionnaires chiliens séquestrés dans les centres d’extermination chiliens et argentins, nous avons attaqué avec un engin artisanal le concessionnaire Chevrolet situé àl’angle des rues Juan B. Justo et Padilla, détruisant une voiture et les vitres. Nous avons mis en évidence la vulnérabilité des méthodes de contrôle social que l’Etat/Capital nous impose au quotidien.
Nous lançons un appel àne pas baisser les bras et àétendre le conflit social, àla tempête émancipatrice qui détruira les engrenages de ce système de misère et de faim.
La liberté ou la mort.

Cellules révolutionnaires. Brigade Andrea Salsedo  »

• Chili, 3 juin
Communiqué de revendication suite àl’attaque avec un engin de l’Institut Pédagogique :
« Nous sommes entrés dans les cages de ce centre de production de marchandises idéologiques qui soutiennent le capital et reproduisent l’obéissance àl’autorité. (…) Nous revendiquons les idées qui ont mené le compagnon Mauricio àbriser la peur et àattaquer le pouvoir avec courage et vaillance.
Ce n’était pas un combattant social, c’était un antisocial en guerre contre toute forme d’ordre qui prétendrait dominer l’individu. Il a donné sa vie en faisant la guerre àla société. Nous appelons àla multiplication des actions directes contre le capital et tout germe autoritaire. Aussi petites ou grandes soient-elles, c’est le contenu que nous mettons dans ces actions qui corrode le pouvoir.
L’objectif est àla fois simple et vaste : la destruction de l’existant.
Une accolade affectueuse aux amiEs, proches et compagnonNEs du Punki Mauri. Des jours de tourmente s’approchent, mais qu’elles et ils sachent qu’ils ne sont pas seuls.
Pour la prolifération des actes de révolte. Que le chaos s’étende comme la peste noire.
 »

• Barcelone, 3 juin
« En souvenir du compagnon Mauricio Morales, nous lui dédions depuis Barcelone la plus belle poésie que nous avons pu rédiger :
Le 3 juin au matin s’est produite l’explosion d’un engin artisanal composé d’essence et d’aérosols de gaz propane, actionné avec un retardateur, contre la porte du Consulat du Chili àBarcelone, le brà»lant partiellement.
De même que pour la mort de Mauri, nous regrettons n’avoir pas causé plus de dégâts au bâtiment.
Contre toute autorité quelle que soit sa forme, contre ses défenseurs et ses faux critiques. Pour la destruction de ce monde, pour Mauri, pour l’anarchie !
 »

• Espagne, 4 juin
Emission de Radio Bronka consacrée à« la mort de Mauri, et àsa lutte contre ce qui nous opprime. Pour comprendre comment cette lutte est vécue au Chili. Pour cela, nous ferons un bref voyage dans le temps, pour revoir ce que fut la transition démocratique, les dernières attaques, les coups répressifs, les perquisitions de squats, etc.  » Sont également mentionnées les actions de solidarité dans différents endroits.

• Santiago, 4 juin
« Ceci n’est pas un jeu … La guerre sociale devient évidente  ».
Santiago, jeudi 4 juin, de 19h à20h. « Les rencontres libertaires se veulent un espace de conversation dans une ambiance chaude et fraternelle. Nous tous et toutes qui y participons donnons cours àla pratique, nous disons clairement qu’il ne s’agit pas d’un exposé et que nous ne prétendons arriver àaucun consensus.  » Viens, nous t’attendons !
Journalistes et autres charognes… abstenez-vous de même penser tenter y assister.

Centre Social Occupé et Bibliothèque Sacco et Vanzetti  »

• Madrid, 5 juin
« Vendredi, un groupe de personnes solidaires avec Amadeu Casellas et d’autres prisonniers et prisonnières en lutte, est entré au siège de la COPE lors d’une émission d’infos locales pour dénoncer la situation des compagnons emprisonnés. (…)
Nous souhaitions dire que nous savons que la situation d’Amadeu (et d’autres prisonnierEs) est très dure et compliquée, mais que nous ne pensons pas que cela doit nous amener à« collaborer  » ou àtenter de nous rapprocher des médias en espérant qu’ils acceptent de se remplir de nos nouvelles et en acceptant leurs miettes, en espérant un article bien écrit après 100 autres où ils nous ont montré du doigt et dénoncés. Nous connaissons le potentiel de diffusion d’un simple article ou d’un programme de radio/TV, c’est pourquoi nous proposons de redoubler d’efforts, d’y mettre de l’imagination, et de profiter de ce potentiel de la manière la plus simple : en assaillant et en prenant les médias.
Liberté pour Amadeu Casellas, Antonio Porto et Joaquín Garcés ! Les prisonnierEs dehors !
Un salut aux compagnonNEs qui luttent sur le territoire appelé Chili. _ _ Celles et ceux qui meurent en luttant ne meurent jamais !
 »

• Berlin, 6 juin
« Oaxaca est partout – les prisonnierEs dans la rue !
Pour marquer l’insistance de notre exigence, nous avons réveillé de manière enflammée la maison d’un fonctionnaire de justice et les bureaux de l’association des matons au n°38 de la Schubathstrasse dans le quartier de Tegel. L’arrière du front ne se tient pas tranquille, et ce ne sont pas seulement les flics et autres sbires de la sécurité et des polices municipales qui ne doivent plus s’imaginer àl’abri. Beaucoup d’autres participent aussi àla domination quotidienne et terroriser des êtres humains : les Jobcenter
[Pôles Emploi], les écoles, les foyers, les hôpitaux psychiatriques, les universités, les vigiles, les avocats, les juges, les procureurs, les assistants sociaux , les éducateurs …
Nous nous réjouissons que le message du 1er mai soit bien passé, et que la conférence des ministres de l’Intérieur doive discuter de mesures contre les attaques permanentes contre les flics, les pompiers etc. Apparemment, de plus en plus de personnes ne sont plus disposées àaccepter le monopole étatique de la violence et se défendent de manière offensive contre ce système capitaliste assassin.
Un salut de liberté àMauricio Morales – aux autres, nada !

“ transformemos nuestro dolor en rabia y nuestra rabia en polvora† »

• Madrid, 14 juin
Journée sur la guerre sociale au Chili. Projections et bouffe au C.OK.O La Kondenata.

• Chili, 15 juin
« Nous avons attaqué le Centre d’Aide aux Victimes de la Délinquance “Général José Bernales†.
Le pouvoir est partout : symboles, images, structures, bâtiments, marchandises et personnes …
Aujourd’hui, le 15 juin, nous avons choisi d’attaquer (ce) centre qui porte le nom infâme qui nous rappelle les temps où il a dirigé les Carabiniers du Chili, institution répressive au service de l’Etat et du Capital, en charge de la violence de maintien de la paix sociale.
Fier de son travail, Bernales est mort il y a presque un an comme l’indigne qu’il a toujours été, en se scratchant en hélicoptère au Panama, alors qu’il allait participer àune conférence sur le renseignement policier.
Nous avons fêté et goà»té sa mort, tout comme vous vous êtes réjouis de la mort de notre compagnon Mauricio Morales. (…)
Prisonniers et prisonnières de la guerre sociale au Chili et dans le monde, liberté immédiate,
Contre toute autorité,
Guerre sociale !

Individualidades Anárquicas En Guerra Contra La Sociedad  »

• Buenos Aires, 16 juin
« Le mardi 16 juin, àune cinquantaine de compagnons de diverses organisations, nous avons manifesté devant les portes du consulat chilien, nous avons ensuite parcouru le centre ville en lançant des pétards, en diffant des tracts et en faisant des tags. Nous avons coupé les rues et gueulé bien fort notre solidarité avec nos compagnons chiliens, rappelant également Mauricio Morales, Mattias Catrileo, Freddy et Marcelo et tant d’autres combattants. Nous avons également diffusé des infos sur les montages qui sont mis en place dans la région chilienne, évoquant aussi bien les dernières perquisitions dans les centres sociaux et squats que les poursuites des appareils policiers, médias compris.
Manifestant clairement que nous faisons tous partie de cette guerre sociale, nous avons organisé cette modeste manifestation afin d’être actifs et combatifs, et pour nos idéaux et valeurs anarchistes.
Liberté pour Cristian Cancino !
Saluts fraternels !
Que vive l’anarchie !
Parce que la solidarité n’est pas qu’un mot écrit.
 »

• Apumanque (Chili), 22 juin
« A travers ce mail, nous prenons la responsabilité de la pose d’une charge explosive contre la Banco Edwards-City Bank àApumanque. L’engin était constitué d’une charge de 1 kilo d’explosifs activée par un système d’horlogerie qui activait àson tour une mèche àcombustion lente pour éviter des accidents ou que quelqu’un soit touché, en tout cas chaque fois que l’objectif sera de provoquer des dégâts matériels àcette institution capitaliste putride. Malheureusement, un gardien s’est aperçu de l’existence du colis et a prévenu les gardes des riches, qui ont désamorcé le colis, nous privant des belles images d’une banque détruite.
Cette action manquée se voulait un hommage au frère mort il y a exactement un mois, en plus d’adhérer àune campagne internationale pour les prisonniers de la guerre sociale.
Pour Mauricio, pour tous ceux qui sont tombés, pour nos frères prisonniers et pour les inculpés, convertissons notre douleur en rage, et notre rage en poudre !
Nous continuerons, ils ne nous arrêteront pas !

Grupo Autónomo Mauricio Morales Duarte  »

• Buenos Aires, 24 juin
« Le 24 juin dernier, en réponse àl’appel des compagnonNEs de La Idea, àun groupe d’anarchistes, nous nous sommes rassemblés devant la porte de l’ambassade du Chili avec des banderoles, des tracts, des grosses caisses et des chants pour exiger la libération de notre compagnon Cristian Cancino et de tous les prisonnierEs. Une fois encore, nous saluons les compagnes et compagnons du Chili, affirmant très clairement notre soutien et notre cri de guerre sociale globale.
Que la solidarité ne reste pas un mot écrit.
Liberté pour Cristian Cancino !
Pour la destruction de l’Etat et de toutes les prisons !
 »

• Barcelone, 25 juin
Soirée destinée àapprocher un peu plus la réalité chilienne jusqu’ànos jours.
Discussion, projections de films et bouffe solidaire. Los Blokes Fantasma.

• Quilpue (Chili), 25 juin
« Il était déjàminuit passé jeudi 25 quand, traversant un quartier de riches àQuilpue au Chili, nous avons arrosé d’essence et fait cramer deux voitures de luxe, en réduisant une en tas de ferraille.
Ce n’est pas la première fois que nous réduisons en cendres les biens que la bourgeoisie a acquis par la prostitution involontaire de nos corps, leur permettant de les produire et d’en jouir. Et ce ne sera pas la dernière.
Cette nuit, nous avons transformé notre haine en feu, pensant àtoutes les compagnes et compagnons emprisonnés et ànotre Mauri récemment décédé.
La guerre sociale doit proliférer, les actions directes doivent s’étendre dans tous les coins du monde. En étant plus astucieux et en visant bien, faisons tomber les puissants avant qu’ils ne nous abattent.
Contre les riches et les puissants,
Contre toutes les prisons du monde,
Contre toute autorité,
Guerre sociale !
 »

• Santiago du Chili, 28 juin
Un engin a explosé cette nuit vers 22h30 àla caserne de la Policia d’Investigaciones dans la commune de Ñuñoa àSantiago.
Selon la presse, l’engin a été placé dans un mur séparant les installations policières et une maison particulière. Elle n’a pas fait de blessés mais des dégâts dans une conduite d’eau et le mur.
« Cette nuit, nous avons attaqué un étendard de l’Etat policier.
Une démonstration supplémentaire de la vitalité insurgée.
Nous saluons en cette nuit pluvieuse les pédophiles de la police criminelle. Nous espérons avoir interrompu leurs journées de bringue et d’abus de l’enfance marginale, celle qu’ils persécutent, criminalisent et enferment. De nouveau, il est évident qui sont les criminels. Nous en profitons de plus pour dire au revoir àHerrera, bourreau de la dictature recyclé par le socialisme capitaliste.
En cette nuit pluvieuse, nous rappelons aussi les combattants Heriberto Salazar Bello et Mauricio Morales.Nous leur dédions notre hommage le plus sincère et destructeur.
Ni la mort, ni les poursuites n’arrêtent les forces de démolition de la liberté !
Ceci est un nouveau début…

Caravanes iconoclastes pour le libre-arbitre  »

• Grenoble, 1er juillet
« En ce mercredi 1er juillet, caniculaire, nous avons décidé de rajouter quelques degrés àune atmosphère chaude et enragée, en boutant le feu àun 4x4 Range Rover garé devant la façade d’une agence BNP, connue pour son zèle délateur et fidèle àla machine àexpulser.
Il s’agissait làd’illuminer le ciel d’un feu vengeur, pour que se répandent les feux de la révolte, et pour que ceux-ci en appellent d’autres. Ce geste se veut un hommage aux deux compagnons que nous avons perdus il y a peu : Zoé, décédée lors de la confection d’une bombe àChambery, et Mauricio Morales, mort avant d’avoir pu poser la sienne sur une école de gendarmerie àSantiago de Chile (Chili).
Si votre corps n’est plus, nous entendons bien continuer àfaire vivre votre revolte, en actes comme en pensée.
Ni justice ni paix, insurrection.
Commando démocratie=pyromanie
 »

• Providencia (Chili), 7 juillet
« Nous n’avons pas répondu àl’appel àla solidarité, car nous considérons ces actions comme quotidiennes dans nos pratiques, la nuit et les étoiles sont nos uniques complices. Nous avons décidé de faire crier les murailles du quartier bourgeois de Providencia, où le cri pour la liberté du compagnon Cristian se fait entendre. Les murs et les arrêts de transport de bétail humain disent "Cristian Cancino dehors !". (…)
Saluts fraternels et rebelles.
Biblioteca callejera Semillas Libertarias. »

• Valparaiso (Chili), 9 et 10 juillet
Journée contre le terrorisme d’Etat, avec la participation des compagnons du centre d’études sociales La Idea de Santiago.

• Santiago, 10 juillet
Rassemblement et diff de tracts devant le centre pénitentiaire Santiago 1 où est enfermé Cristian. Les tracts étaient àdestination des personnes venues au parloir, et demandant la libération de Cristian ainsi que la liberté pour tous les prisonniers et toutes les prisonnières.

• Rovereto (Italie), 12 juillet (?)
Un journal local rapporte que les vitrines d’une agence immobilière et d’une agence de travail temporaire ont été fracassées. Sur place ont été laissés les tags suivants : « Le G8 est fini, la révolte continue », « Mauricio Morales vive », « Liberté pour les compagnons, liberté pour tous ».

Chronologie établie dans le recueil Peste Noire, Autour de la mort d’un compagnon au Chili, mais pas seulement, que l’on peut lire sur infokiosques.net