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Contre l’État, mais pour les « libérations nationales  » ?
mardi 9 décembre 2014
Peut-on être contre tout État et défendre des entités en lutte pour la création d’un nouvel État ? C’est la question que l’on peut se poser lorsque l’on parcourt ce n°  243 de Courant alternatif dans lequel on trouve côte à côte une défense des Palestiniens luttant pour la formation d’un État, un article pour l’indépendance des pays catalans, l’affirmation que pour la Libye « la fin de la dictature offrait la possibilité de construire une société libre et égalitaire (un nouvel État ?)  » et un dernier sur le « soutien au peuple kurde  » dont la lutte s’inscrit dans la constitution d’un État kurde.
– Dans une déclaration : le groupe Alternative libertaire soutient, à travers les Kurdes luttant à Kobané, « un modèle politique et social  : celui du conféÂdéÂralisme démocratique et de l’autoÂnomie démoÂcratique, édiÂfié depuis le 19 juillet 2012.  » Celui-ci serait défendu, « sous le drapeau des Unités de protection populaire (YPG)  », par « des miliciens kurdes, arabes, turcs, qu’ils soient musulmans, yézidis, chrétiens ou athées [qui] se battent côte à côte contre les faÂnatiques.  »
« C’est pourquoi, poursuit AL, la défense de la Rojava syrienne intéresse tous les partisans de l’émanÂcipaÂtion, les féministes, les anticolonialistes et les anticapitalistes  » et « les milÂliers de jeunes gens, révolutionÂnaires, syndicalistes, anticolonialistes, libertaires qui sont venus de toute la Turquie pour défendre la ville...  »
– Un point sur cette question dans un dossier d’Alternative libertaire sur InÂternet : «  Dossier KurÂdiÂstan  : Le Kurdistan, la gauÂche kurde et l’autoÂgestion : « le KurÂdistan syrien a proÂclamé son auÂtoÂnomie le 19 juillet 2012 dans la ville désormais célèbre de Kobané. En janvier 2014, il s’est doté d’une Constitution (dite “Contrat social†) et a élu sa propre “Auto-administration démocratique†. Une straÂtégie de double pouvoir qui n’est pas nouvelle de la part de la gauche kurde  », écrit le groupe autogestionnaire.
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[Texte paru dans Echanges n° 149 (automne 2014)]