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Espagne/Chili : Sur l’expulsion en cours de Mónica et Francisco [Mis àjour]

samedi 11 mars 2017

Comme tout le monde a pu l’apprendre àtravers la presse bourgeoise, la magistrature espagnole a donné son aval àl’expulsion de nos compagnons Mónica et Francisco le 30 janvier dernier. Cette expulsion n’a pas encore eu lieu, même si elle prenait effet immédiatement et devrait se produire d’ici peu. Cependant aucune date n’a encore été fixée.

Dès le jour de leur arrestation, le 13 novembre 2013, une procédure d’expulsion avait été ouverte àleur encontre afin de les déporter quelle que soit l’issue du procès judiciaire àl’Audiencia nacional (ils avaient été arrêté-e-s sous la loi antiterroriste), en cas de relaxe comme de condamnation.
Le procès s’est tenu du 7 au 9 mars 2016, et ils ont été condamnés à12 ans de prison pour dommages terroristes, quoique relaxés pour l’accusation d’appartenance àune organisation terroriste. Ensuite, le tribunal suprême àabaissé cette condamnation à4 ans et demi de prison. Selon la législation espagnole, pour les citoyens d’origine étrangère en situation irrégulière en Espagne, une peine de plus d’un an et moins de six ans peut être remplacée par l’expulsion. La peine étant en l’occurrence de 4 ans et demi (dont plus de trois déjàpurgés, notamment en préventive) le parquet a requis l’expulsion, voulant se débarrasser de la patate chaude qu’est devenue cette affaire, en même temps que les compagnon-ne-s faisaient de leur côté eux aussi cette demande, puisqu’une fois expulsé-e-s au Chili ils devraient être remis en liberté. L’expulsion a donc été approuvée le 30 janvier dernier.

Jusqu’alors nous n’avions rien communiqué sur cela, vu la précipitation des charognards de la presse et l’aspect totalement chaotique et bâclé de la procédure. L’expulsion, qui dans un premier temps devait être immédiate, est ensuite passée àune période d’entre 2 et 6 mois pour revenir une nouvelle fois àdes délais immédiats, avant d’être ànouveau retardée du fait que la prison de Villabona a perdu le passeport de Francisco et que le consulat du Chili devait lui en émettre un spécial pour que l’expulsion puisse avoir lieu.

Au bout de la compétition entre l’administration pénitentiaire, le ministère de l’Intérieur, la police nationale et l’ambassade du Chili pour voir qui était le plus incompétent, les compagnons ont finalement été transféré-e-s dans des prisons de Madrid, Francisco àValdemoro et Mónica àSoto del Real, d’où ils devraient théoriquement être expulsés dans les plus brefs délais, les démarches nécessaires ayant été résolues et eux-mêmes étant actuellement dans les mains de la Police espagnole qui les embarquera dans un avion àdestination de Santiago du Chili une fois accomplie sa maudite bureaucratie.
Là-bas, ils devraient être remis-e-s aux autorités chiliennes qui, après avoir àson tour rempli sa paperasse, devraient les remettre en liberté (normalement en moins de 24 heures) puisqu’ils n’ont pas de dossier judiciaire ouvert dans le pays andin (rappelons que les deux, ainsi que d’autres compagnon-ne-s, avaient été relaxé-e-s dans l’affaire dite « caso bombas  »).

Ainsi l’expulsion n’a pas encore eu lieu mais devrait se produire sous peu [la date du lundi 6 mars a été évoquée mais cette décision restant dans les mains du Pouvoir, il n’y a évidemment aucune certitude]. Une forte accolade anarchiste àtoutes les personnes qui ont montré leur solidarité et leur soutien tout au long de ce processus. Il y aura plus d’informations dès qu’ils auront été expulsé-e-s.

Jusqu’àce que tombe le dernier barreau, solidarité avec tou-te-s les rebelles et les anarchistes poursuivi-e-s et enfermé-e-s dans le monde entier. Une forte accolade aussi àtoutes celles et ceux qui luttent contre l’Etat et le capitalisme. Que vive l’anarchie.

[/ Des anarchistes de la Péninsule Ibérique ,
mars 2017.
/]

[Traduit de l’espagnol de Contramadriz par Brèves du Désordre.]

Mónica et Francisco enfin dehors !

Aujourd’hui, 7 mars à15h10 heure espagnole, les compagnons sont arrivé-e-s àSantiago du Chili et se trouent déjàdehors, en liberté.

Une forte accolade àeux, ainsi qu’àtoutes celles et ceux qui, jour àprès jour, continuent àse dresser contre toute autorité.

A bas les murs des prisons
Mort àl’Etat et vive l’anarchie

[Traduit de l’espagnol de Contramadriz par Le Chat Noir Emeutier.]