Accueil > Articles > Sur le monde carcéral > Grande Bretagne : Vengeance d’Etat contre les émeutiers de la prison (...)

Grande Bretagne : Vengeance d’Etat contre les émeutiers de la prison d’Oakwood

samedi 28 février 2015

Le 20 février 2015, la presse dominante a relayé les condamnations de six prisonniers ayant participé àla révolte du 5 janvier 2014 dans la plus grande prison britannique, l’HMP Oakwood [1], gérée par l’entreprise privée de sécurité G4S [2]. Tous ont été condamnés àdes peines allant de 2 ans à2 ans et 4 mois de prison ferme. Parmi les six rebelles condamnés, quatre sont actuellement incarcérés dans d’autres prisons, les deux autres ont été renvoyés dans la taule.

Plus de soixante prisonniers [3] avaient occupé une aile de la taule pendant près de 9 heures, détruisant des vitres, des meubles, machines àlaver et du mobilier bien utile àla pacification sociale (table de billard, téléviseurs, etc…) : les dégâts ont été chiffrés àplus de 170 000 livres sterling (ce qui équivaut àenviron 234 439 euros).

En novembre 2013, six détenus avaient occupé le toit de la prison durant près de sept heures pour protester contre la mort de trois détenus quelques semaines avant lors d’une action similaire. Les détenus protestaient contre les bourreaux de G4S, leurs humiliations, tabassages quotidiens, les suicides et morts ‘suspectes’ de prisonniers ainsi que la torture qu’est l’enfermement.

Solidarité avec tous les indésirables – avec ou sans-papiers – en guerre contre cette société carcérale !

[Reformulé de la presse mainstream via In The Belly of the beast & Prison Island UK par Le Chat Noir Émeutier.]


[1Cette prison a été mise en service en 2012 et enferment plus de 1600 détenus ; elle est située près de Wolverhampton, ville au nord-ouest de Birmingham.

[2G4S gère aussi plusieurs prisons pour sans-papiers en Australie, maintient l’ordre aux frontières d’Israë l en fournissant de la logistique militaire et de la main-d’oeuvre, ainsi qu’àla frontière US avec le Mexique.

[3G4S avait déclaré lors de la révolte l’implication d’une vingtaine de détenus. Cette affirmation de l’entreprise a été rapidement contredite par la déclaration d’un maton àun quotidien anglais, évoquant “une émeute àgrande échelle†.