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Grece : deux expropriations récentes de supermarchés

vendredi 4 novembre 2011

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Jeudi 20 octobre dans la matinée, un groupe d’environ 50 anarchistes a exproprié un supermarché àPatras. Le groupe a prélevé une grande quantité d’aliments et l’a immédiatement distribuée aux gens sur un marché ambulant àcôté du supermarché.
Voilàle tract distribué pendant l’action :

Nous ne sommes pas des Robins des Bois ou des individus qui ont [déjà] résolu leurs problèmes et sont en train de faire la révolution, comme nous décrivent les médias. Nous n’avons pas mené cette action parce que nous sommes des sauveteurs. Nous ne voulons être les sauveteurs de personne. Nous sommes simplement des personnes qui comprennent que la vie ne prend sens qu’avec la lutte. Nous sommes des personnes qui vivent àcôté de toi, et nous avons décidé aujourd’hui de démontrer un mode de sortie de la misère et de retrouver notre temps et notre vie. Nous considérons ces gestes comme des actions qui se positionnent dans l’ici et le maintenant, le cœur et l’esprit orientés vers un monde d’égalité, de solidarité et d’entr’aide, un monde de liberté individuelle et collective.

Traduit de l’italien par les Brèves du desordre de informa-azione, Gio, 27/10/2011 - 23:30


Aujourd’hui, jeudi 3 novembre, des compagnons ont pillé un supermarché de Zografou dans la banlieue d’Athènes, et ont distribué les marchandises sur un marché populaire en plein air (laiki).

Vous dites « unité nationale », nous disons « pillage »

Ne nous trompons pas. Derrière la rhétorique facilement digérable sur les arnaqueurs et les golden boys, les méchants Allemands et - plus généralement et abstraitement - les marchés sans pitié, se cachent notre exploitation sans fin et le pillage de la production de biens par la clique des patrons. Il est clair que tant qu’ils domineront nos vies, ils continueront ànous abaisser et ànous exterminer afin de maintenir leurs profits. Et les coups conséquents qu’on est en train de se prendre, peu importe comment ils se présentent, servent tous intérêts de classe unifiée. En même temps, ils propagent la peur pour préserver leur autorité : augmentation du flicage, chasse aux immigrés, suppression de « l’asile  » [universitaire], fomentation du racisme et du patriotisme.

Fini la passivité. Reprenons nos vies en mains.

La perspective de la classe des réprimés n’est ni dans la lutte pour la survie, ni dans une position de soumission et d’appauvrissement. Cette perspective doit se réaliser ici et maintenant, dans les petits et les grands moments de refus et dans nos luttes. À chaque confrontation quotidienne avec les patrons et dans les grèves générales ; dans les manifs, les assemblées populaires et les structures d’entraide ; dans les occupations de bâtiments publics, les écoles et les universités ; dans la rage contre les flics et la solidarité contre la répression ; dans les actions agressives contre les cibles des capitalistes et de l’Etat ; dans les mouvements de refus de payer, des factures électriques aux péages autoroutiers ; dans les pillages collectifs de biens dans les supermarchés, et leur redistribution publique.

Saisissons notre force collective.
Tissons notre projet d’émancipation sociale et individuelle.
Guerre àla guerre des patrons .

Repris des Brèves du desordre.