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Lille : Perquisition et gardes àvue de la DCRI et la Brigade Financière contre la mutuelle des fraudeurs

vendredi 18 avril 2014

A 8 heures 30 ce matin, sept personnes encagoulées ont arrêté un camarade suspecté d’appartenir àla mutuelle des fraudeurs. Ils ont ensuite perquisitionné son appartement, volé de l’argent et les ordinateurs. Une deuxième personne est convoquée dans l’après-midi, elle sera elle aussi mise en garde àvue.

Transpole porte plainte pour incitation àla fraude, alors que la fraude n’est pourtant ni un crime ni un délit, mais une contravention.
Nous devons considérer cette perquisition et ces arrestations comme une intimidation couronnant l’escalade de la violence organisée par Transpole et Lille Métropole :
 Mise en place de la vidéosurveillance depuis 2001 dans les stations, les rames et les bus, puis pose de micros ;
 Fichage des déplacements individuels avec la carte « Pass pass  » ;
 Des contrôleurs et agents de sécurité de plus en plus agressifs ;
 Ã‰change d’infos avec l’Education nationale, la Police, les bailleurs sociaux, etc… dans le cadre du Contrat Local de Sécurité ;
 Aujourd’hui perquisition et gardes àvue pour de supposés fraudeurs ;
 Demain vidéo surveillance "intelligente" pour détecter les fraudeurs (Voix du Nord du 16/04/14)

Si on ajoute àcette politique de fichage la hausse des tarifs depuis 10 ans dans cette période de paupérisation, nous considérons que Transpole et Lille Métropole sont les premiers àinciter àla fraude !

Ne nous laissons pas intimider et montrons notre solidarité,

RDV jeudi 17 avril à18h30 àla station de tramway « Saint Maur  » pour un rassemblement devant les locaux de la Brigade financière et de la DCRI, 634 avenue de la République àMarcq-en-Baroeul, où sont enfermés les deux mis en cause.


Suites aux interpellations contre la Mutuelle des fraudeurs

Les deux personnes suspectées d’appartenir àla mutuelle des fraudeurs, perquisitionnées et interpellées mercredi matin, ont été relâchées après 27h de garde-à-vue. Elles ont été auditionnées par la Brigade financière, habituellement spécialisée dans les gros bonnets. Aujourd’hui, la presse affirme que Transpole ne porte pas plainte, contrairement àce qui a été dà»ment signifié et entendu en audition : les enquêteurs se sont entretenus par téléphone avec François-Xavier Castelain, chef du contrôle pour Transpole.

Considérant le manque de fondement de leur plainte, et par là-même la nullité de leur conseil juridique, l’entreprise serait-elle en train de reculer ? En effet, l’incitation àla fraude (ce qui reste àprouver) n’est pas une incitation àcommettre un crime ou un délit, tel que l’interdit la loi, mais une incitation àcommettre une simple contravention, ce qui n’est pas puni du tout. Ils devront trouver autre chose pour criminaliser la Mutuelle des fraudeurs.

Le procureur est àla besogne, nous attendons son avis. Quand bien même cette entreprise policière ferait chou blanc, nous devons la considérer comme une tentative d’intimidation des groupes qui s’organisent contre la précarité et le fichage des déplacements. Cette plainte intervient dans une guerre àla fraude beaucoup plus large et toujours plus agressive menée par Transpole, les élus de Lille Métropole, et plus particulièrement Éric Quiquet.

Cette plainte semble être son cadeau de départ : l’élu écologiste s’en va pantoufler àla direction du Syndicat mixte des transports après treize ans de loyaux services àfaire leurs profits. Nous le tenons, lui aussi, pour responsable. Nous tiendrons une assemblée samedi 19 avril à15h30 àL’Insoumise, 10 rue d’Arras àLille, pour discuter des suites àdonner àcette agression. Nous réclamons d’ores et déjàque soient rendus l’argent et les ordinateurs saisis par la Brigade financière.

La Mutuelle des fraudeurs et L’Insoumise, Lille, le 18 avril 2014.