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Solidarité anarchiste contre l’Europe des polices et toutes les autorités

mercredi 17 avril 2013

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Le 13 juin 2012, après différentes opérations contre d’autres compagnons, l’Etat italien lançait une vague de répression contre des dizaines d’anarchistes, dénommée "Ardire", portant à40 perquisitions, 24 mises en examen et 8 incarcérations. Cette fois-ci, il entendait même lui donner une dimension supplémentaire, en inculpant aussi des compagnons déjàincarcérés dans plusieurs pays européens, comme la Grèce, la Suisse et l’Allemagne. Comme d’habitude, l’Etat prétend voir sa gueule autoritaire dans le sourire de ses ennemis irréductibles, en construisant par exemple des rôles de chefs, d’exécutants et de coordinateurs au sein d’une énième "association terroriste", làoù il y a des affinités, des correspondances avec les prisonniers, des luttes et des volontés d’en découdre. C’est ainsi que Gabriel Pombo da Silva et Marco Camenish, incarcérés depuis de longues années, se retrouvent dans cette enquête suite àune grève de la faim internationale menée en décembre 2009, traités de "symboles et points de référence d’un nouveau projet subversif", dont ils seraient "les idéologues et les propulseurs".

Après 20 années passées dans les geôles espagnoles (dont 14 en régime FIES) qu’il parviendra àfuir. Arrêté en 2004, Gabriel refera 9 années supplémentaires en Allemagne suite àun contrôle et àune fusillade avec les flics dans ce pays. Extradé vers l’Espagne le 25 février dernier pour y purger la fin de la peine qui l’y attendait, il a déjàété transféré trois fois en moins de deux mois. Désormais dans la prison de Valdemoro (Madrid), il sera auditionné àl’Audiencia Nacional mardi 16 avril 2013, pour que lui soit notifié le Mandat d’Arrêt Européen lancé contre lui en mars par l’Italie, dans le cadre de l’opération "Ardire". Gabriel est déterminé àrefuser cette mesure. Si la procédure est néanmoins validée, il devrait repasser pour décision devant trois juges environ une semaine plus tard, cette fois lors d’une audience publique...

A travers cette requête contre Gabriel pour certainement l’expédier dans l’aile de la prison de Ferrara (Italie), construite spécialement pour briser les anarchistes, et où plusieurs compagnons sont déjààl’isolement, il s’agit d’un avertissement contre tous. Parce que les têtes doivent rester baissées, les bouches bâillonnées et les yeux fermés. Mais c’est un avertissement que nous suivrons jamais. Au milieu des prisonniers de ce monde, nous tirons aussi notre force de la non-participation, de l’insoumission, du refus face àtoutes les obligations qu’ils nous invitent àrespecter, et du conflit permanent avec les institutions. Et nous continuerons àdéfendre que, si on ne peut pas échapper àcette réalité, on peut cependant l’attaquer sous toutes ses facettes. Seuls ou en bonne compagnie, de jour comme de nuit, par les faits et par les mots.

A présent que l’Etat italien demande de lui livrer Gabriel Pombo da Silva pour continuer son sale travail, montrons leur que si les puissants savent faire concorder leurs intérêts, nous pouvons aussi leur opposer une de nos armes, celle de la solidarité des deux côtés du mur, entre prisonniers de la guerre sociale, qui elle non plus ne connaît pas de frontières.

Non au transfert de Gabriel vers l’Italie, A bas tous les Etats, leurs enfermements, leurs flics, leurs tribunaux et leurs trafics de prisonniers, Liberté pour toutes et tous !

Des anarchistes internationalistes,
13 avril 2013

[Tract écrit pour différentes initiatives publiques de soutien àGabriel Pombo da Silva en Espagne, Repris de Brèves du Désordre.]

Pour lui écrire :
Gabriel Pombo da Silva
Centro Penitenciario Madrid III
Ctra. Pinto-San Martín de la Vega, km. 4,5,
28340 Valdemoro (Madrid)