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Toujours rien àdéclarer

mardi 17 septembre 2013

Le 9 septembre 2013, une nouvelle convocation pour première comparution de la juge d’instruction Maïa Escrive a été émise contre Dan et Olivier [1] pour le 9 octobre, la précédente étant restée lettre morte [voir ici], ainsi que celles de la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (B.R.D.P.). Il s’agit toujours du tract « Correspondants de nuit : des agents de proximité de la guerre aux pauvres  ».
Mais rien n’a changé, les deux compagnons n’ont toujours RIEN A DÉCLARER.

Bien conscients que cette tentative de "délit de presse" pourrait rapidement devenir une arme de l’Etat contre les subversifs, les attaquant cette fois-ci sur l’écrit public, nous partageons ci-dessous quelques détails techniques et invitons celleux ayant essuyé le même genre de convocations àen faire part publiquement, dans le souci de ne pas rester isolés comme le souhaiterait la justice :

D’avoir àParis, les 5 et 6 octobre 2010, en tout cas sur le territoire national et depuis temps non prescrit, commis le délit de diffamation publique envers des fonctionnaires publics, en étant l’auteur d’un article intitulé "QUI SONT-ILS ? CORRESPONDANTS DE NUIT : DES AGENTS DE PROXIMITÉ DE LA GUERRE AU PAUVRE" signé "quelques anarchistes incivils du quartier" et en le diffusant sur les sites http://retourabelleville.blogspot.com et www.non-fides.fr a raison des propos suivants :

« recrutés chez les ratés des écoles de police et gendarmerie (...)  » ;

« Ils sont pilotés par les élus locaux pour effectuer un travail de fichage sur les populations indésirables (sans-abris, sans-papiers, squatters, prostituées, toxicos, repris de justice et autres pauvres).  » ;

« ils sont en quelque sorte les couteaux-suisses du pouvoir  » ;

« Pour résumer, ce sont des balances professionnelles, qui rédigent des fiches (…) sur les individus socialement suspects, qui préparent le terrain àdes interventions policières, qui participent de fait àl’occupation policière du quartier.  » ;

« Ils sont des agents de proximité de la guerre aux pauvres  » ;

« Sache qu’ils se désinfectent les mains après te l’avoir serrée  » ;

Lesquels propos sont susceptibles de porter atteinte àl’honneur et àla considération de M. AMANI, M. ARCHIMEDE, M. GASPAR et Mme HALFINGER, agents de la ville de Paris ;

Faits prévus et réprimés par les articles 23, 29 alinéa 1, 42, 43 et 44 de la loi du 29 juillet 1881 ;

Vu la plainte avec constitution de partie civile déposée le 20 décembre 2010 par M. AMANI, M. ARCHIMEDE, M. GASPAR et Mme HALFINGER,

en vertu d’un réquisitoire de M. le Procureur de la République en date du 29 Mars 2011 [...]


[1L’un d’eux est accusé d’être l’auteur et d’avoir diffusé le tract sur Retour àBelleville et Non Fides, l’autre de l’avoir diffusé sur Non Fides.