La répression tombe sur ceux dont l’Etat peut craindre, à tort ou à raison, une certaine capacité subversive, sur ce qui fait ou pourrait faire désordre. C’est le mécanisme par lequel le pouvoir arrête ce qui est en mouvement, s’attache à geler la dynamique de la lutte, à la glacer dans un instantané qui va être scruté, reconstruit, et dont il va falloir s’expliquer, à l’entraver aussi en essayant d’engluer ceux qui entendent ne pas se laisser faire dans l’anti-répression.
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Les Illusions Gauchistes
« L’histoire du syndicalisme, c’est précisément l’histoire de la lutte contre le luddisme, le refus du sabotage, le refus de la dégradation de l’instrument de travail.  »
Alain Gerard Slama, éditorialiste au Figaro.
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La répression est magique
7 juillet 2016 -
Paris : Précisions sur l’attaque du siège de la CGT revendiquée en solidarité avec la CCF et les propos d’un site anar
29 juin 2016Dans la nuit du 24 au 25 juin 2016 des compagnons-nes d’une “Cellule parmi tant d’autres…†ont attaqué le siège national du syndicat de la CGT. Action qui fà »t revendiqué dans la foulée pour dénoncer la collaboration des syndicats avec la préfecture de police et en solidarité avec les rebelles prisonniers en France ainsi qu’avec les membres de la CCF dont le procès pour leur tentative d’évasion assumée est en train de se terminer ; précisant sur le revendiqué qu’illes étaient gravement blessé(e)s, traqué(e)s par les flics et en clandestinité.
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Sur le proto-État kurde, un État comme les autres
26 juin 2016, par Jérôme LocuraDès le début, le mythe fondateur de l’État syrien fut celui d’un Etat protecteur des minorités religieuses et ethniques. Pays majoritairement sunnite, la Syrie englobe plusieurs « communautés  » confessionnelles : alaouite, chiite, chrétienne, assyrienne, arménienne, etc. La famille Assad, en tant que représentante d’une minorité alaouite, était censée protéger toutes les autres et jouait la carte, à au moindre signe d’opposition, d’une guerre sectaire dans le cas de son absence.
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Lettre de solidarité à La Discordia par quelques rétifs au nouveau vieux monde (Caen)
18 juin 2016Le 26 janvier dernier, alors qu’ils et elles s’apprêtaient à ouvrir la bibliothèque anarchiste la Discordia, les compagnons et compagnonnes anarchistes qui organisaient un débat intitulé « Islamophobie : du racket conceptuel au racket politique  » ont eu le « plaisir  » de découvrir que la façade de l’immeuble qu’ils et elles louent dans le 19ème arrondissement de Paris avait été recouverte de tags.
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Contre la facilité : Sur l’attaque des vitres de l’Hôpital Necker
17 juin 2016Des milliers de vitres ont été brisées mardi. Mais une dizaine d’entre elles ont recueilli plus d’attention qu’elles n’en méritaient. Une volée de baies vitrées de l’hôpital Necker ont été minutieusement étoilées lors de la manifestation. Mais tandis qu’on n’attend rien d’autres des médias que de s’indigner jusqu’à la nausée, il est plus surprenant de voir des « alternatifs », « anticapitalistes », ou autres contestataires de rue ou de salon se sentir sommés de s’exprimer à leur sujet.
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Lettre ouverte à ceux qui ne voient pas de problème à marcher derrière les racialistes dans le mouvement en cours
10 juin 2016[Contribution à la critique nécessaire de l’Appel à un cortège en commun contre les violences et l’impunité policière lors de la manifestation du 14 Juin 2016 contre la loi Travail, proposé et signé par divers militants du racialisme.]
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Matin blême à Saint-Ouen [2011]
31 mai 2016Il est des matins où l’on ferait mieux de rester au lit. Ainsi en alla-t-il de cette sinistre aube d’octobre 2010 où j’eus l’idée saugrenue de prendre le métro pour la mairie de Saint-Ouen, avec l’espoir de rencontrer quelques grévistes hors du commun, du côté de l’incinérateur d’ordures de la Tiru, installé dans la zone industrielle de la ville. Car, je l’avoue, il m’arrive de parcourir Indymédia et de me faire avoir, comme bien d’autres, par la présentation plus ou moins fantaisiste que de tels sites donnent des grèves et d’autres formes de luttes qui auraient, d’après eux, commencé à «  bloquer l’économie  » en automne 2010. De toute façon, sans trop me faire d’illusions sur la possibilité de rencontres étonnantes, aussi aléatoires qu’improbables, l’idée d’aller déguster quelques cafés calvas en compagnie de l’une de mes vieilles connaissances du coin, bête noire des syndicalistes depuis belle lurette, n’était pas pour me déplaire.
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Paris/Clermont : J’ai vécu l’enfer (citoyen) à Nuit Debout
28 mai 2016Pour des raisons pas forcément toutes dépendantes de ma volonté, je me suis retrouvé embarqué avec Nuit Debout. Je n’avais aucune volonté de vouloir « radicaliser  » la révolte des classes moyennes, mais on m’a dit que ça ne serait pas l’image que je m’en fais en tant qu’individualité révolutionnaire. Admettons.
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Nous n’attendrons pas la révolution pour lutter contre le racialisme
17 mai 2016Que les autruches sortent la tête des trous dans lesquels elles se sont enfouies depuis trop longtemps, que les perroquets s’émancipent pour contribuer à élaborer la langue des révolutionnaires, dans laquelle on se parle, on travaille accords et désaccords, on construit et on confronte des hypothèses subversives pour comprendre le monde et le transformer, qu’on se retrouve, enfin, pour contrer les racialistes, leur monde et leurs arrières mondes, et tout le reste.
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Le fantôme de Deleuze place de la république
13 mai 2016Je sais bien que la différence entre l’époque actuelle et celle où sévissait Deleuze est de taille. Premièrement, aujourd’hui, c’est en quelque sorte la gauche caviar au pouvoir qui a pris la place de la droite des lendemains de Mai 68 et, deuxièmement il n’y a pas de poussées subversives à liquider, mais, au mieux des manifestations d’effervescente à calmer et des poignées de jeunes rétifs à qui l’Etat a décidé d’inculquer le sens du devoir civique, par la force si nécessaire, comme nous le voyons ces dernières semaines. Pourtant, sans faire d’analogies faciles, il est nécessaire de rappeler ce que le deleuzisme, qui réapparaît place de la République et ailleurs, représente. Certes, « l’expérience n’est que la lanterne qui éclaire le chemin déjà parcouru  », d’après le proverbe chinois. Elle ne peut en aucun cas servir de substitut à l’imagination créatrice au meilleur sens du terme, à l’imagination subversive, qui fait cruellement défaut aujourd’hui. Mais, au moins peut-elle servir pour ne pas retomber dans des ornières connues, trop connues. C’est dans cet esprit que j’ai rédigé ces quelques paragraphes. En espérant pouvoir les partager avec d’autres individus que le monde de la domination insupporte et qui désirent l’anéantir.