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Bologne (Italie) : Délires policiers

lundi 11 mars 2019

Ce n’est pas une nouveauté le climat d’un point de vue sécuritaire et répressif est plutôt pesant ces jours-ci. Ça n’est pas non plus une nouveauté que Bologne sous cet aspect ait été de nombreuses fois une ville exemplaire, ceci étant dit, les policiers locaux parviennent encore parfois àsurprendre. Dans la soirée du jeudi 7 mars, vers 21 heures, une patrouille de la Digos, après avoir remarqué quelques visages familiers près d’un parc de la ville dans le quartier de Bolognina, juge bon de dépêcher une armée sur place.

En quelques instants, on entends les sirènes arrivant de partout, percevant toute cette agitation, quelqu’un décide naturellement de s’éloigner de la zone, car avoir àfaire aux uniformes est tout sauf agréable. Les flics lancent alors une véritable chasse àl’homme qui dure plus de deux heures, au cours de laquelle au moins cinq patrouilles et deux voitures de la Digos plus quelques flics circulant àpieds àtoute vitesse, allées et venues et sirènes hurlantes tournant dans le quartier àla recherche de visages connus.

Ce petit cirque se terminera par au moins dix personnes arrêtées, certaines même plusieurs fois, dans différentes rue de la zone et des perquisitions. Les perquisitions n’ont rien donné.

Outre l’énorme disproportion entre les moyens, les objectifs et les résultats de cette opération délirante, on pourrait revenir sur la stupidité des déclarations de ces délirants en uniforme lors des perquisitions, liées, entre autres aux vêtements et àl’âge des personnes arrêtées, ou au nombre élevé de femmes parmi eux, mais peut-être vaut-il mieux ne pas s’arrêter làdessus.

Si ces individus n’étaient pas relégués au maintien de l’ordre établi par la force, défendant les riches et les patrons, en l’occurrence, en tuant, violant, frappant et emprisonnant, ils pourraient très bien être traités pour ce qu’ils sont fondamentalement : des couillons.

À ces derniers, nous disons que ces bouffonneries spectaculaires, plutôt que d’intimider, les rendent ridicules ; àtous ceux qui n’ont pas de sympathie pour eux, en revanche, nous vous invitons plutôt àêtre attentifs lorsque vous vous promenez le soir près des parcs et des jardins publics parce que la chasse àl’homme est au coin de la rue.

C’est comme ça ces jours-ci. Nous le garderons en tête.

Des anarchistes.

[Traduit de l’italien de Round Robin par Cracher dans la soupe (et légèrement remanié).]